Le Maroc rejette en bloc les allégations de RSF sur de présumées violations de la liberté de presse à Al-Hoceima

 Le Maroc rejette en bloc les allégations de RSF sur de présumées violations de la liberté de presse à Al-Hoceima

Mohamed Laaraj


Les allégations de Reporters sans frontières (RSF) concernant de présumées violations de la liberté de presse en lien avec la couverture médiatique de la situation à Al-Hoceima sont infondées et manquent de crédibilité et de preuves, déplore le ministère de la Culture et de la Communication dans un communiqué.


Le ministère souligne avoir reçu, avec un grand étonnement, les déclarations émanant de RSF concernant de présumées violations de la liberté de presse en lien avec la couverture médiatique de la situation dans la ville d’Al-Hoceima. A cet égard, le ministère rappelle que 89 correspondants de la presse étrangère accrédités au Maroc disposent de toutes les autorisations qui leur ont été délivrées par les services compétents au ministère, afin de leur permettre de s’acquitter, dans des conditions normales, de leurs missions dans l’ensemble du pays.


La ville d’Al-Hoceima et les régions avoisinantes, relève le communiqué, ont connu des visites de prospection conduites par des dizaines de missions et de délégations de la presse étrangère représentant différentes nationalités, qui ont réalisé leurs reportages écrits et télévisés sans que leur liberté de mouvements et d’enquête ne fasse l’objet de la moindre intervention des pouvoirs publics, ni d’aucune sorte d’influence du contenu des couvertures réalisées par les journalistes marocains et étrangers sur la situation dans la ville d’Al Hoceima, précise le communiqué.


Les bulletins d’informations et rapports publiés en ce sens, aussi bien sur les supports marocains qu’étrangers, témoignent de cet fait, nonobstant la compatibilité de ce qui est diffusé avec la réalité de la situation dans la ville, où la vie est restée normale en dépit de la présence et de la récurrence de certaines scènes de manifestations, relève la même source.


A l’exception d’un seul cas où une personne détentrice d’une carte de presse professionnelle a été poursuivie conformément à la loi pour “incitation d’individus à commettre des délits et appel à participer à une manifestation interdite”, toute déclaration au sujet d’arrestation ou de poursuite présumées d’autres personnes en leur qualité de journalistes professionnels, telle que définie par la loi 89.13 relative au statut des journalistes professionnels au Maroc, est mensongère”.


Le ministère s’étonne aussi  du recours de RSF à des définitions et descriptions étrangères au statut du journaliste, et qui ne figurent dans les lois d’aucun autre pays au monde, tout en insistant à ce que l’exercice d’un journalisme professionnel et responsable fasse l’objet d’une pratique définie, réglementée et organisée par des lois et critères professionnels précis.


Le ministère condamne également le fait que RSF continue à faire fi, dans ses rapports et déclarations traitant du Maroc, des normes de précision, d’objectivité et d’intégrité, et dédaigne reconnaître le climat de liberté, d’ouverture, de pluralisme et de diversité que connait le champ médiatique dans le Royaume.


Mohamed El Hamraoui