Maroc. Le gouvernement qualifie un document de HRW de compilation d’allégations

 Maroc. Le gouvernement qualifie un document de HRW de compilation d’allégations

Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, critique sévèrement le rapport de Human Rights Watch

Les allégations tendancieuses contenues dans le document publié par l’organisation Human Rights Watch (HRW) ne dissuaderont pas le Maroc de poursuivre l’édification de l’État de droit et des institutions et la défense des droits et des libertés, a affirmé, jeudi 28 juillet à Rabat, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

Après avoir pris connaissance de ce document, publié jeudi 28 juillet, et qui porte malheureusement atteinte aux symboles du Royaume, il s’est avéré qu’il ne s’agit que d’”une compilation d’allégations que cette organisation a l’habitude d’évoquer contre le Royaume”, a indiqué M. Baitas dans une déclaration à la presse. Et de conclure que le dénigrement contre le Maroc a atteint le point de colporter des “accusations irréalistes” contre le Royaume, notant que ce document contient de “graves accusations à même de tenter de monter les partenaires du Royaume contre lui”.

Pour sa part, l’Association marocaine des médias et des éditeurs (AMME) a dénoncé le harcèlement du Maroc par “Human Rights Watch” (HRW), qui reste fidèle à sa démarche d’impartialité, en porte-à-faux avec les principes de neutralité, d’objectivité et de crédibilité dans la rédaction de rapports thématiques sur les droits de l’Homme à caractère international. En agissant de la sorte, cette organisation a failli à sa mission et révélé sa véritable identité politique suspecte, a ajouté l’Association dans un communiqué.

Dans le cadre de ses missions de suivi de la situation des journalistes marocains et de la contribution au débat public, juridique et constitutionnel sérieux autour de la liberté d’opinion et d’expression et des autres droits fondamentaux y afférents, l’AMME a pris connaissance du rapport publié par l’organisation “HRW”, ayant un intitulé tout sauf professionnel et qui va à l’encontre des démarches déontologiques en matière de rédaction des rapports sur les droits de l’Homme, avec un jeu de mots irresponsable qui cache d’autres visées sans lien avec les sujets figurant dans ce rapport.

L’Association s’est ainsi dite surprise par le degré d’amateurisme et de confusion avec lequel le rapport a été rédigé, sans parvenir à dégager une nouvelle idée sur la situation des droits des professionnels du secteur de la presse et des médias au Maroc. Elle a dénoncé le fait que le rapport soit inondé par les accusations gratuites sans preuve aucune et par les atteintes aux institutions nationales marocaines, ajoutant que le document a délibérément dénigré, avec rancune, l’ensemble des réalisations accomplies par le Maroc ces dernières années.

Elle a, en outre, fait remarquer que les auteurs du rapport ont voulu, avec préméditation, porter atteinte aux institutions de sécurité, de justice, de législation et au secteur de l’information marocain indépendant, en se permettant de classer des journalistes soit comme des “pro-Makhzen” ou des partisans d’autres parties, ce qui constitue des balivernes qui n’existent que dans l’imagination des rédacteurs du rapport. L’AMME se réserve le droit de suivre toutes les contrevérités contenues dans le rapport, en les battant en brèche par tous les moyens juridiques et cadres de référence en vue de faire prévaloir la vérité, a conclu le communiqué.