L’auto-emploi un facteur d’insertion professionnelle des migrants et des réfugiés au Maroc

 L’auto-emploi un facteur d’insertion professionnelle des migrants et des réfugiés au Maroc


« L'auto-emploi est un axe prometteur de l'insertion professionnelle des migrants et des réfugiés qui leur permet d’interagir avec la société d’accueil comme acteurs de la vie économique et sociale », a affirmé mardi 23 Mai à Rabat, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq.


L’évolution du cadre juridique en matière d’accès des étrangers à l’emploi offre des perspectives pour les migrants et les réfugiés en matière d’auto- emploi, notamment avec le nouveau statut d’auto-entrepreneur et la mise en application de la loi n° 112-12 des coopératives, a relevé M. Benatiq dans une allocution lue en son nom lors d’un atelier de réflexion sur « l’intégration économique des migrants et des réfugiés par l’auto-emploi au Maroc ».


Lors de ce séminaire initié par le ministère délégué chargé des MRE et des Affaires de la migration et le UNHCR avec l’appui de la Principauté de Monaco, le Représentant du UNHCR au Maroc, Jean Paul Cavalieri, a mis en exergue les efforts considérables déployés par le Maroc en matière d’insertion des réfugiés en vue de les aider à devenir des acteurs dans la vie sociale du pays. Le responsable onusien a précisé que la politique migratoire du Royaume est basée sur une approche humaniste, tout en espérant que le Maroc inspire davantage les bonnes volontés à entreprendre plus d’actions en vue de faciliter l’autonomisation des réfugiés.


Pour sa part, le président de l’Association marocaine d’Appui à la Promotion de la Petite entreprise (AMAPP) Ahmed Ait Haddout a affirmé que le Programme d’Insertion Socio-économique des Réfugiés urbains au Maroc (PISERUMA) adopte depuis sa mise en place une approche socio-économique d’accompagnement des réfugiés pour qu’ils s’imprègnent de la culture entrepreneuriale.


Les différentes études réalisées sur les profils des migrants et leur employabilité ont démontré que l’auto-emploi contribue énormément à l’insertion professionnelle des migrants et des réfugiés, a soutenu M. Ait Haddout, précisant que dix ans après le lancement du PISERUMA, quelque 600 projets ont bénéficié à des réfugiés, dont la majorité a réussi à pérenniser son activité économique.


Cet atelier a aussi été l’occasion de présenter les résultats de l’étude d’évaluation du programme PISERUMA réalisé en partenariat entre le Haut Commissariat et l’AMAPPE, ainsi que de réfléchir collectivement à des pistes de travail et des recommandations concrètes sur l’accompagnement des migrants et des réfugiés en matière d’auto-emploi.


M E H