Des contrats de performance pour la substitution de produits importés et la valorisation des déchets

 Des contrats de performance pour la substitution de produits importés et la valorisation des déchets

JOSEF HILDENBRAND / AFP


 


Après l’automobile et l’aéronautique, c’est au tour des industries mécaniques et métalliques de se doter d’écosystèmes. Ce lundi 2 février, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy et le président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), Abdelhamid Souiri, ont signé des « contrats de performance » afférents auxdits écosystèmes. L’objectif est la création de plus de 13 000 emplois supplémentaires d’ici 2020. 


 


Trois écosystèmes ont été ainsi créés. Le premier concerne la valorisation des métaux cuivre et aluminium. Il prend en compte toute la filière : circuit de collecte, puis transformation des déchets en “semi-produits”. Ceux-ci devraient ensuite être utilisés par l’industrie marocaine, la rendant plus compétitive en diminuant le coût des intrants. L’écosystème est aussi censé lutter contre l’informel, notamment au niveau de la collecte des déchets.


Le deuxième écosystème concerne les machines agricoles et les bicyclettes. La première filière devrait bénéficier de l’industrie automobile déjà en place. Le ministère aimerait profiter de la croissance de la demande des machines agricoles sur le continent (mécanisation de l’agriculture) pour faire du Maroc un hub africain en la matière. Pour les vélos, l’écosystème prendra en compte la fourniture des intrants et l’assemblage. Le troisième écosystème concerne le travail des métaux.


La mise en place de ces écosystèmes devrait « contribuer à la création » de 13 340 emplois d’ici 2020, de 1,7 milliard de dirhams de valeur ajoutée additionnelle et de 11 milliards de dirhams de chiffres d’affaires supplémentaires. Le projet vise aussi  à  substituer certains produits importés et  valoriser les déchets. D’après les chiffres du ministère de l’industrie, ces écosystèmes devraient atteindre les deux milliards de dirhams d’investissements et permettre de réduire de 2,3 milliards de dirhams le déficit commercial du Maroc. Les IMM emploient 47 500 personnes et génèrent 43 milliards de dirhams de chiffres d’affaires et 7,7 milliards de dirhams de valeur ajoutée.


 


Mohamed El Hamraoui