Le Plan Maroc vert se porte à merveille

 Le Plan Maroc vert se porte à merveille

Mohammed El Guerrouj


 


A l’occasion du salon de l’agriculture de Paris, Mohammed El Guerrouj, directeur général de l’agence de développement agricole marocaine (ADA) a tenu une conférence de presse pour revenir sur les avancées du Plan Maroc vert.


 


Cette année au salon de l’agriculture parisien, le Maroc avait un stand aux couleurs des produits du terroir de toutes les régions du Royaume. Pas moins de 30 exposants, dont 22 y participaient pour la première fois, ont présenté au public et aux professionnels une large gamme d’articles s’élevant à plus de 150 produits du terroir dont 12 labellisés.


Une réussite pour un pays qui ne comptait que deux produits labellisés en 2008. Aujourd’hui le Royaume en compte 38, fruit de la réussite du Plan Maroc vert.


« Nous avons déjà des plans agricoles régionaux, chaque région a son Plan Maroc vert, avec pour chacune des objectifs chiffrés, que ce soit en matière de projet agricole, de nombre de population bénéficiaire civile ou en matière de superficie qui doit être couverte » a déclaré Mohammed El Guerrouj.


Un plan scrupuleusement respecté, qui a même pris de l’avance, « nous avons dépassé nos objectifs pour 2016 », s’est félicité le directeur général de l’ADA avant de préciser, « nous sommes déjà à 82% d’investissement. L’objectif à terme (2020) est d’avoir 20 milliards de superficie, nous sommes à 16,1 milliards. Et pour la superficie, qui a été fixée à 850 000 hectares, nous en sommes à 690 000 hectares ».


Pour lutter contre la sécheresse et le déficit de pluie dans certaines régions, le gouvernement a encouragé les agriculteurs à investir dans une assurance, « en 2008 nous avions 60 000 hectares assurés, aujourd’hui nous avons 1 million d’hectares assurés avec une assurance multirisque sécheresse des céréales ».


Très soucieux du besoin des petits agriculteurs, le gouvernement marocain s’est fixé deux stratégies d’intervention pour le Maroc vert, une pour l’agriculture à haute valeur ajoutée dans le périmètre irrigué et une autre qui concerne les grandes superficies dans les zones difficiles, « là où les jeunes connaissent un risque d’exode » souligne Mohammed El Guerrouj, « nous ne pouvons pas imaginer un développement agricole sans développement rural, de l’école, la santé, des loisirs… ».


L’Etat a mis en place un système d’investissement pour les plus petits afin qu’ils puissent bénéficier de crédits allant jusqu’à 10 000 euros par exploitation.


L’agrégation permet également aux petits agriculteurs d’accéder aux progrès techniques, afin de passer de 5 à 7 tracteurs par 1000 hectares.


Et pour continuer sa stratégie de développement en Afrique, le Maroc continue de se tourner vers le sud. Le plan Maroc vert, a été repris ou a inspiré des pays du continent (Gabon vert…) et devrait faire, d’ici 2020, du label Maroc une référence dans le monde agricole.


Jonathan Ardines