Fahima Benaissa participe à son 1er Marathon des Sables
Depuis 1986, date de la première édition, la popularité du marathon des sables ne cesse d'augmenter. La course, qui a lieu chaque année début avril au Maroc, autour de la ville de Ouarzazate, est connue pour être l'une des plus difficiles au monde. C'est un trail extrême, long de 250 kilomètres dans le désert marocain avec une température extérieure avoisinant les 45 degrés. 6 jours en autosuffisance alimentaire où chaque concurrent doit porter son équipement et son matériel.
Le marathon des sables attire donc de plus en plus de concurrents venus des quatre coins du monde. Comme Fahima Benaissa, une Franco-Algérienne de 44 ans, maman d'une adolescente, arrivée d'Algérie à l'âge de trois ans et qui a grandi à la cité des Grèves à Colombes, dans les Hauts-de-Seine.
Depuis 2010, elle participe à des marathons. A son actif, celui de Paris, New York, ou encore Berlin. Cette année, elle a décidé de tenter la grande aventure et de participer pour la première fois à la 33 édition du marathon des sables qui démarre ce dimanche 8 avril. Pour Fahima, dossard 819, c'est la consécration d'un rêve… Rencontre.
Fahima Benaissa (Lynda -nom d'emprunt pour la course- dossard : 760) participant au marathon de Berlin.
Comment on décide de se lancer dans cette grande aventure ?
En prenant confiance, en voyant sur les réseaux sociaux que d'autres filles y sont allées. En se disant qu'il est temps de réaliser l'un de mes rêves. J'ai décidé, oui, de mettre mes doutes de côté et de foncer.
Vous êtes aussi une sportive aguerrie…
J'ai toujours fait du sport, notamment de l'athlétisme. Mon papa était footballeur en Algérie, mon frère a joué en National en France; ce sont eux qui m'ont donné le goût de l'effort. Mais jamais, je n'aurais pensé il y a dix ans être capable de tenter le marathon des sables.
Parce que c'était aussi une question de moyens ?
Oui. Quand tu as un petit salaire, comme c'était mon cas il y a quelques années, on ne pense pas à aller une semaine dans le désert marocain pour disputer un marathon ! On a d'autres priorités.
Dans mon nouveau boulot, je croise des gens d'un autre milieu, d'une autre classe sociale, plus aisée, qui voyagent différemment que "les pauvres", qui ont d'autres centres d'intérêt alors forcément, ça m'a aussi donné envie.
Qu'est-ce qu'il vous plait dans la course à pied ?
J'aime déjà être à l'air libre. Transpirer, parfois avoir mal, se fixer des objectifs, les relever, les dépasser. Une fois la course terminée, on se sent tellement bien. Ça n'a pas de prix.
A quelques jours du départ, comment vous vous sentez ?
Comme avant toutes les courses, je suis un peu stressée. C'est dans ma nature ! Mais même en ayant des doutes, ça s'est toujours bien passé. Je mesure la chance de faire partie d'une telle aventure. Je vais participer à la 33ème édition du marathon des sables dans ma 44ème année ! Je sais déjà que je vais en chier, que je vais chialer, me demander même ce que je fous là, mais j'y vais gonflée à bloc.
Voir aussi la Série Sport : Courir, c'est ultra tendance :
Patrick Bauer, des kilomètres de dunes et un grain de folie
Les frères Ahansal, princes du désert
Rachid el Morabity prend le relais