Expulsé de Grande-Bretagne, un cyber-jihadiste provoque la panique à Rabat

 Expulsé de Grande-Bretagne, un cyber-jihadiste provoque la panique à Rabat

Younes Tsouli a été condamné en 2007 en Grande-Bretagne à 16 ans de prison pour avoir piraté des cartes de crédit


 


Les uns le décrivent comme le numéro 1 des services informatiques d’Al Qaïda, les autres le désignent comme l’un des plus dangereux terroristes de la nébuleuse islamiste. Déjà son nom de code : Irhabi 007 «  terroriste 007 » suscite la terreur. 


 


C’est ce personnage qui a semé la panique à Rabat, le jeudi 21 mai au soir, dans le quartier huppé de l’Agdal, à proximité du Lycée Descartes, le lycée français où il a d’ailleurs effectué ses études avant de partir à Londres.


L’individu armé de couteaux a d’abord mis le feu au domicile de ses parents avant de monter se réfugier à la terrasse, menaçant de se jeter ou d’attaquer quiconque s’approcherait de lui avec des armes blanches.


L’homme aurait essuyé une vive dispute familiale au point de déclencher un incendie sur une terrasse de l’appartement. Il a ensuite quitté le domicile parental, passant de toit en toit, avant de refuser de se rendre à la police pendant près de 24 heures.


D’après des témoins, Younes Tsouli, qui tenait dans ses mains une arme blanche aurait menacé de se suicider, proférait des injures en anglais, exigeant un avion afin de retourner en Angleterre. Les forces de l’ordre, ont fini par le maîtriser vers 23 heures, après plus de treize heures de négociation et l’aide d’un psychiatre.


D’après les informations du ministère de l’Intérieur marocain, il s’agit d’un ressortissant marocain refoulé le jour même de la Grande-Bretagne où il purgeait une peine de réclusion criminelle pour terrorisme. L’incident a automatiquement provoqué la colère du ministère, qui a pris contact avec son homologue britannique pour lui faire part du "mécontentement des autorités marocaines". Et pour cause, l’extrême dangerosité de l’individu n’avait même pas été signalée aux autorités marocaines.


Proche d’Al Qaïda en Irak, l’homme a été condamné en 2007 en Grande-Bretagne à seize ans de prison pour avoir piraté des cartes de crédit, créé des sites web et forums au profit de l’organisation terroriste, diffusé des vidéos de décapitation lors de l’insurrection irakienne ainsi que des tutos pour fabriquer des bombes artisanales et des manuels militaires d'armes…


 


Bahit Leila