Maroc/Espagne. Plus de 78 600 tentatives d’émigration irrégulière avortées en 2024

 Maroc/Espagne. Plus de 78 600 tentatives d’émigration irrégulière avortées en 2024

Forces de sécurité marocaines arrêtant des migrants près de Fnideq, le 15 septembre 2024, pour empêcher des traversées vers Sebta. (Photo : AFP)

Le Maroc a intercepté 78 685 tentatives d’émigration irrégulière en 2024, grâce à la résilience de ses dispositifs de surveillance des frontières et des littoraux, selon des données du ministère de l’Intérieur.

D’après la même source, le Royaume a continué, en 2024, de faire face à une pression migratoire constante et croissante, dans un contexte régional instable marqué par de multiples menaces. Les statistiques révèlent que 58 % des migrants en situation irrégulière sont originaires d’Afrique de l’Ouest, 12 % du Maghreb et 9 % d’Afrique de l’Est et Centrale.

Par ailleurs, un total de 332 réseaux de trafic de migrants ont été démantelés, indique la même source, précisant que ces organisations criminelles ne cessent d’adapter leurs stratagèmes et de mutualiser leurs services et activités illégales. À cet égard, 14 assauts ou tentatives d’assauts sur les présides occupés de Sebta et Melilla ont été enregistrés, impliquant au total plus de 4 290 migrants.

En mer, 18 645 migrants ont été secourus et ont bénéficié d’une prise en charge comprenant assistance, accompagnement médical, hébergement et orientation, dans le cadre de la gestion humanitaire des frontières.

De plus, 6 135 migrants en situation irrégulière ont bénéficié de retours volontaires vers leurs pays d’origine, en coordination avec leurs représentations diplomatiques, dans le cadre de l’approche protectrice de la Stratégie nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA).

Ces efforts témoignent de la contribution majeure du Maroc à la sécurité régionale et à la lutte contre les réseaux de trafic transfrontaliers. Ils illustrent également son engagement solidaire avec ses partenaires pour une approche collective face aux défis de la migration.

Dans ce contexte, les membres du Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol ont décidé, en octobre dernier, de renforcer leurs mécanismes de coordination et d’échange d’informations, notamment à travers les centres de coopération policière, les officiers de liaison et les patrouilles mixtes.