Maroc-Espagne. Deux centrales remises en service par interconnexion gazière
Le Maroc a annoncé, mardi 5 juillet, la remise en service de ses centrales à cycles combinés de Tahaddart et Aïn Béni Mathar à partir du GNL (gaz naturel liquéfié) importé du marché international.
Selon l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l’approvisionnement de ces deux centrales en gaz naturel est assuré par le gazoduc Maghreb-Europe via l’interconnexion gazière Maroc-Espagne fonctionnant en mode flux inverse. Le Maroc assure donc son approvisionnement en gaz naturel en concluant des contrats d’achat de GNL sur le marché international et en utilisant les infrastructures gazières des opérateurs espagnols et le gazoduc Maghreb-Europe, a précisé la même source.
L’Espagne et le Maroc ont activé pour la première fois, le 28 juin, en plein sommet de l’OTAN, le gazoduc Maghreb-Europe que l’Algérie a fermé en octobre dernier. Il s’agit de la première expédition par le gazoduc maghrébin de gaz naturel liquéfié précédemment acquis par le Maroc sur les marchés internationaux et déchargé dans une usine de regazéification. L’interconnexion fonctionnera avec les règles techniques de l’Union européenne.
Selon les medias espagnols, le gazoduc a été lancé en sens inverse pour que l’Espagne injecte du gaz vers le Maroc à travers cette infrastructure. Il s’agit de la première salve d’exportation de gaz, deux mois à peine après que la troisième vice-présidente Teresa Ribera a averti par courriel son homologue algérien Mohamed Arkab que le gazoduc était prêt pour renverser la vapeur et acheminer du gaz au Maroc.
L’Algérie avait décidé la fermeture le gazoduc Maghreb-Europe (GME). Cet acte unilatéral a été considéré par de nombreux observateurs et hommes politiques européens comme un chantage de la part d’Alger envers l’Europe, suite notamment à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de sa dernière résolution qui vient consolider les acquis du royaume concernant la question du Sahara marocain. Une décision qui n’a eu aucun impact significatif sur le Maroc qui avait pris toutes les mesures nécessaires pour continuer à approvisionner le royaume en gaz.
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