La bataille s’annonce rude

 La bataille s’annonce rude

Au Maroc


 


Le coup d’envoi du scrutin municipal et régional a été donné au Maroc dans la matinée de ce vendredi. Les électeurs marocains ont commencé à affluer timidement pour élire quelque 32.000 responsables locaux et en même temps désigner les présidents des quelques 12 régions qui résultent du nouveau découpage. 


 


Traditionnellement et en raison de la prière du vendredi suivie massivement dans le royaume, le gros des électeurs (quelques 15 millions de personnes) ne se rend dans les urnes qu’en début d’après-midi. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a indiqué que l'ouverture des bureaux de vote s'était déroulée normalement.


Les deux ennemis jurés, le patron du PJD au pouvoir et le Pam dans l’opposition sont sous les feux des projecteurs. Le premier, Benkirane, a voté vers 11H00 locales (10H00 GMT) à Rabat alors que son adversaire principal, Mustapha Bakkoury, chef du parti Authenticité et modernité (PAM/libéral, opposition), l’a précédé en déposant son bulletin dans l'urne vers 9H00 locales, également dans la capitale. Dans le détail, si Le PJD (islamiste), parti du chef du gouvernement, et l’Istiqlal (conservateur, opposition) ont présenté le plus de candidats aux régionales (678 chacun sur un total de 7.588), le  PAM est le parti qui présente le plus de candidats aux élections communales (18.227), où le nombre de candidats est de 130.925.


La bataille électorale dans le royaume revêt aujourd’hui un cachet particulier. Non seulement elle intervient quatre ans après le fameux Printemps arabe mais surtout après l’adoption d’une nouvelle Constitution, votée en juillet 2011.


 


Aziz Cherkaoui