Drame d’Imlil : Fin de l’instruction du dossier des accusés

 Drame d’Imlil : Fin de l’instruction du dossier des accusés

AFP / 2M.MA / AFP


Le juge d’instruction chargé des affaires du terrorisme près l’annexe de la cour d’appel à Salé a clôturé l’audition des  suspects dont un Helvético-Espagnol, dans le cadre de l’affaire du double meurtre de touristes scandinaves.


Lundi, 18 mars à Salé, le juge antiterroriste a  auditionné  pour la dernière fois, les prévenus arrêtés dans le dossier du meurtre des deux touristes scandinaves à Imlil, aux environs de Marrakech. Le juge d’instruction a confronté l’Hispano-suisse, Kevin Zoller avec les autres accusés du meurtre  de Louisa et Maren. Cette confrontation  intervient pour  prouver les liens unissant le présumé instigateur de cet assassinat avec les  exécutants de crime terroriste.


Apres cette étape crucial de l’instruction, le juge antiterroriste a renvoyé le dossier devant le parquet général pour emmètre des observations avant de renvoyer l’affaire devant la chambre criminelle près l’annexe de la cour d’appel à Salé. Le parquet général  avait déféré devant le juge d’instruction 24 suspects, dont le ressortissant suisse de nationalité espagnole, dans le cadre de la poursuite de l'enquête dans cette affaire, conformément à une requête visant à les interroger au sujet d'actes terroristes.


Des actes d’accusation  gravissime  


Les mis en cause sont accusés de constitution d’une bande criminelle en vue de préparer et de perpétrer des actes terroristes, d’assistance volontaire à ceux qui commettent des actes de terrorisme et d’entraînement de personnes en vue de les recruter dans un organisme terroriste. 24 personnes avaient été déférées devant le juge anti-terroriste. Toutes sont suspectées d’être impliquées dans le meurtre d’Imlil et trois d’entre elles sont des récidivistes ayant surtout incité les autres “en les convainquant de perpétrer des actes terroristes et d’apologie du terrorisme”.


Certain accusés ont planifié de confisquer les armes des éléments des forces de l’ordre et ont expérimenté une technique d’assassinat par empoisonnement. Ce scenario a été évité de justesse après le double meurtre d’Imlil et la circulation d’une bande vidéo où les suspects prêtaient allégeance à Daech.


La  cellule démantelée comprenait 24 membres dont  trois ayant des antécédents judiciaires dans des affaires liées au terrorisme. Abdessamad Ejjoud,  considéré comme "l'émir du groupe", a déjà purgé une peine car il voulait rejoindre les foyers de tension en 2014 dans  des zones  contrôlé  l'EI en Irak et en Syrie. Après avoir bénéficié d'une réduction de peine, Abdessamad Ejjoud est resté fidèle à ses idées extrémistes. Il a constitué une sorte de cellule qui discutait de la façon de mener une action terroriste à l'intérieur du royaume.


L’émir du groupe était visible dans une vidéo tournée une semaine avant le meurtre, dans laquelle les quatre suspects directs prêtent allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EI, avec en arrière plan un drapeau de cette organisation confectionné à la main.