Des passeurs écroués après le démantèlement d’un réseau de traite de personnes
13 suspects arrêtés lors d’une opération de lutte contre les réseaux de traite de personnes à Témara, ont été déférés par la BNPJ devant le parquet général de Rabat, parmi eux 11 Marocains, un Philippin et un Bengalais.
Lundi 18 mars, le juge d’instruction a ordonné la mise en détention provisoire à la prison El Arjate à Salé de trois autres suspects dans le cadre de l’enquête préliminaire. Il s’agit d’un Camerounais, d'un Comorien et d'un Bengalais, ils avaient été appréhendés à la gare de Kenitra par la BNPJ. L’enquête a permis l’arrestation du propriétaire qui louait un local à Témara où les services de police ont délogé plus de 134 candidats à l’immigration clandestine originaires de l’Inde, du Bangladesh et de la Birmanie.
Cette affaire a éclaté après l’interception d’un véhicule avec à son bord 40 Bengalais qui se rendaient à Tanger pour passer clandestinement le détroit vers l’Espagne. Suite à cette interception, la police a localisé un local à Temara qui servait de planque à plus de 134 migrants.
Mardi 12 mars, les services de sécurité avaient procédé, au démantèlement d’un réseau d’immigration clandestine à Témara et avaient arrêté 134 personnes originaires d’Inde, du Bangladesh et de la Birmanie. Un Marocain soupçonné d’être le cerveau du réseau a été arrêté aussi. Plusieurs fourgons de police ont été mobilisés pour transporter les personnes arrêtées.
Un trafic juteux à haut risque
Selon le rapport annuel sur la situation des migrants à Nador en 2018, présenté le 20 mars à Rabat, par une ONG locale,Bas du formulaire les politiques migratoires européennes ont surtout favorisé une migration payante et meurtrière. Les migrants subsahariens paient entre 2 000 et 5 000 euros à des réseaux structurés de trafiquants. En 2018, 12 réseaux de trafic de ce genre ont été démantelés à Nador. Des agents des forces auxiliaires, dont le plus gradé était un commandant, étaient impliqués, d’après ce rapport.
La première semaine de mars courant, le service préfectoral de la police judiciaire de Tanger a démantelé un autre réseau de trafic d’êtres humains, dirigé par un Marocain, un Bangladais et un Camerounais. Ils sont accusés de traite d’êtres humains et de création d’un réseau criminel spécialisé dans la migration clandestine.