Maroc. Démantèlement d’un réseau criminel de traite d’êtres humains

 Maroc. Démantèlement d’un réseau criminel de traite d’êtres humains

Illustration de traite d’êtres humains – Afrique subsaharienne – Afrique du Nord – Lybie – NARCISO CONTRERAS / HANS LUCAS / AFP / 2016

Les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire ont interpellé, lundi 22 mars, quinze individus, dont un recherché au niveau national, pour leur lien présumé avec un réseau criminel actif dans l’organisation de l’immigration clandestine et la traite d’êtres humains.

 

L’opération a été menée en coordination avec les services de la préfecture de police d’Oujda, et sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire,

Des interventions sécuritaires menées simultanément ont abouti à l’interpellation des suspects à Oujda, Touissit Boubker et dans la commune de Tilioua (zone de l’Oriental). Les opérations de fouille ont permis de saisir des reçus de virements liés à des activités d’immigration clandestine. D’importantes sommes d’argent, des téléphones portables, cinq voitures et des armes blanches ont également été saisis. Outre des documents administratifs et des pièces d’identité au nom des candidats à l’immigration clandestine.

Selon les données préliminaires de l’enquête, les individus interpellés sont soupçonnés d’être impliqués dans le recrutement de candidats au profit d’organisateurs étrangers de l’immigration clandestine. Ces derniers sont membres d’un réseau criminel opérant hors des frontières nationales, spécialisé dans la traite d’êtres humains. Le réseau s’active via les voies maritimes vers l’Europe à partir des côtes algériennes, ajoute la même source.

Les interpellés ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent. Les autorités comptent déterminer les ramifications internationales de ce réseau criminel et les liens éventuels avec les gangs s’activant dans la traite humaine et l’immigration clandestine. Il s’agit aussi identifier l’ensemble des complices dans ces actes criminels, selon la DGSN.

Selon les médias espagnols, les départs en bateau depuis l’Algérie sont en augmentation ces dernières années. Selon les derniers chiffres de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex, 5 225 Algériens ont emprunté la route de la Méditerranée occidentale. 865 autres ont tenté de traverser la Méditerranée centrale durant les huit premiers mois de l’année 2020.

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