Daech : Une coordination des familles des détenus et bloqués en Syrie

 Daech : Une coordination des familles des détenus et bloqués en Syrie


Des familles et proches des Marocains détenus ou séquestrés en Syrie et en Irak ont constitué, le 15 janvier à Rabat, une « coordination des familles des Marocains détenus et bloqués en Syrie et en Irak ».


Initiée en majorité par des anciens membres de la « coordination des familles des prisonniers et des disparus marocains en Irak », cette structure s’est fixé comme objectif le rapatriement des détenus et bloqués en Syrie et en Irak en incitant les autorités à œuvrer pour les rapatrier de Syrie.


La coordination se dit disposée à accompagner les rapatriés socialement et psychologiquement  et intégrer les enfants de djihadistes dans la société et le système scolaire.


La majorité des personnes concernées par cette incitative sont des épouses et des enfants des combattants marocains en Syrie et en Irak. En effet, les Marocains revenants des zones de combat sont souvent interpellés à leur arrivée au Maroc pour d’éventuels crimes liés au terrorisme.  


Une grande partie des combattants marocains de Daech refusent de rentrer au Maroc de peur d’être incarcérés. Ils préfèrent partir en Turquie ou récemment en Lybie.


Selon des sources informées, le  Maroc envisage de procéder au rapatriement de 671 femmes et enfants marocains liés aux groupes djihadistes et détenus en Syrie et en Irak. Selon la même source, les 280 femmes et 391 mineurs « ne sont pas des terroristes ». Par conséquent, ils ne peuvent être blâmés « pour rien ».


Selon des sources officielles, 1 659 Marocains ont rejoint l’Etat islamique ou d’autres organisations djihadistes, parmi lesquels 742 ont été tués. « 1 060 d'entre eux étaient des combattants actifs sur le terrain, dont 742 parmi eux ont été tués sur le front (657 en Syrie et 85 en Irak), tandis que 260 ont réussi à revenir au Maroc », a-t-il été détaillé. Les 260 djihadistes qui sont revenus au Maroc ont été arrêtés et présentés à la justice, conformément à la loi antiterroriste en vigueur.


Selon "l’Observatoire du Nord des droits de l’homme", 200 femmes et enfants de djihadistes marocains étaient incarcérés de force dans les camps, sous contrôle kurde avant l’opération turque en Syrie.


Le mois de mars 2019, huit ressortissants marocains qui se trouvaient dans des zones de conflit en Syrie, ont été rapatriés dans le cadre de la contribution des autorités marocaines compétentes aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme. Les rapatriés ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires pour leur implication présumée dans des faits liés au terrorisme.