Bombardier sous-traitera ses activités au Royaume

Le constructeur aéronautique canadien Bombardier ne quittera pas le Maroc, mais il sous-traitera ses activités, a  indiqué le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du Commerce et de l’Economie numérique Moulay Hafid Elalamy.

« Bombardier ne quitte pas le Maroc, mais cède ses activités à des sous-traitants qui vont faire des pièces de Bombardier dans l’usine de Bombardier au Maroc », a déclaré Elalamy lors d’une conférence, lundi 6 mai à Casablanca.

Le groupe Bombardier connait depuis quelques années des difficultés financières et s’est restructuré à plusieurs reprises en vendant un de ses avions, le CSeries, à Airbus qui devient le A-220.  Il a également décidé de structurer l’ensemble de ses activités en mettant deux de ses usines à la vente à d’importants et gros sous-traitants aéronautiques, a précisé le ministre, faisant savoir qu’Airbus, l’anglais JKM et l’américain Spirit figurent dans la liste des prétendants. 

« Dans trois semaines au plus tard, nous saurons quelle est l’entreprise qui sera retenue », a indiqué Elalamy, notant que l’usine Bombardier du Maroc, qui compte 400 salariés, est la plateforme la plus compétitive du groupe.

Selon le président de Midparc, Hamid Benbrahim El Andaloussi,  depuis 20 ans, aucune société du secteur aéronautique n’a quitté le Maroc. Pour  l’industriel « le changement de propriétaires d’une activité fait partie du business ». « Le secteur de la construction aéronautique connait un développement remarquable. Nous sommes sur une tendance de 17% à 18% chaque année et nous dépassons les prévisions du Plan d’accélération industrielle (PAI), qualitativement et quantitativement », a ajouté Benbrahim El Andaloussi.