Affaire Gdim Izik : des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité

 Affaire Gdim Izik : des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité

Affaire Gdim Izik : Des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité.


La Cour d'appel de Salé a condamné, mercredi 19 juillet, à l'aube, 25  prévenus accusés d'avoir tué onze membres des forces de l'ordre marocaines en 2010,  à des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité, à l’issue du procès dit « de Gdeim Izik ».


Le verdict a été rendu à l’aube par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Salé, près de Rabat après plusieurs mois de plaidoiries.


Dans le détail, la peine de prison à perpétuité a été prononcée à l’encontre de 8 accusés. Il s’agit de Abhah Sidi Abdellah, Al Ismaïli Ibrahim, Bani Mohamed, Boutankiza Mohamed Lbachir, Laâroussi Abdeljalil, Lakhfawni Abdallah, Lamjid Sidi-Ahmed et Sbaï Ahmed.


Les prévenus Asfari Ennaama, Banga Chikh, Bouryal Mohamed ont été condamnés à 30 ans de prison ferme. Dah Hassan, Boubit Mohamed Khouna, Faqir Mohamed, Haddi Mohamed Lamine et Zaoui Lahcen, eux, doivent purger une peine de 25 ans de prison.


Toubali Abdellah, Tahlil Mohamed et Khadda Lbachir ont écopé de 20 ans de réclusion. Le reste des accusés ont été condamnés, pour leur part, à 6 ans et demi de prison ferme pour Dich Eddafi, à 4 ans et demi de prison ferme pour El Bakkay Laarbi et à 2 ans de prison ferme Almachdoufi Ettaki et Zayyou Sidi Abderrahman.


Les poursuites contre certains accusés pour "constitution d'une bande criminelle" ont été, par ailleurs, abandonnées par la cour qui a maintenu contre eux les autres accusations. Pour d’autres prévenus, la cour a décidé l’adaptation des actes, objet de poursuite, et de les poursuivre pour "violences contre les forces publiques lors de l'accomplissement de leur fonction ce qui a entraîné des blessures". Quant aux fonds saisis, la cour a décidé leur transfert au profit de l'État.


Les 25 Sahraouis avaient déjà été condamnés une première fois par un tribunal militaire en février 2013 suite aux événements sanglants survenus dans le camp de Gdeim Izik près de Laayoune en 2010, faisant treize morts au total, dont 11 membres des forces de l’ordre marocaines. Les accusés avaient alors écopé de peines allant de vingt ans de prison à la perpétuité pour « constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation et mutilation de cadavres ».


Les accusés ont été rejugés par un tribunal civil après la décision de la cour de cassation d’annuler le verdict prononcé à leur encontre par le tribunal militaire, en 2013.


Mohamed El Hamraoui