Affaire Ahmed Nabih, meurtre Abdellatif Merdas, quelles similitudes ?
L’opinion publique de la région de Settat est secouée par le meurtre du député Abdellatif Merdas de l’Union constitutionnelle. Les investigations sur les commanditaires de l’assassinat ne semblent pas avancer puisque le suspect no 1 a été relâché en raison du manque de preuves contre lui.
D’autres éléments recueillis par la police laissent croire, qu’il s’agit d’un meurtre commandité par une mafia opérant à l’étranger puisque le député se déplaçait souvent au sud de l’Espagne, où il possédait une résidence.
D’autant plus que l’attaque au fusil semble être le fait d’un professionnel, qui a tendu une embuscade à la victime, comme le confirme l’enregistrement vidéo des caméras de la résidence du défunt.
De plus l’attaque a été opérée à partir d’une voiture portant des immatriculations étrangères, qui se sont avérées fausses et qui n’a été signalée par aucun barrage judiciaire.
Les tirs ont duré cinq secondes, ce qui démontre que l’auteur du meurtre est un vrai professionnel, dont les mains ne tremblent pas pour appuyer sur la gâchette.
Chez les Statis, choqués par la multiplication des actes violents dans leur province, cet assassinat crapuleux rappelle étrangement le meurtre ignoble du juge communal Ahmed Nabih, le 24 juillet 2000 en rase campagne, à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Settat.
La seule différence, c’est qu’aujourd’hui, ce meurtre commis avec une grande sauvagerie reste toujours non élucidé. Depuis 17 ans, que le dossier est toujours sur le bureau du juge d’instruction de Settat, l’enquête n’a pas encore livré tous ses secrets.
Pourtant cette enquête ouverte a pointé du doigt des personnages puissants, dont le commanditaire, un pharmacien, cousin de la victime et proches de Driss Basri à l’époque, mais aucune suite n’y a été donnée.
Aziz Cherkaoui