Marche contre l’antisémitisme: l’impossible union nationale

 Marche contre l’antisémitisme: l’impossible union nationale

France’s Senate President Gerard Larcher delivers a speech next to President of the French National Assembly Yael Braun-Pivet before Britain’s King Charles (unseen) addresses Senators and members of the National Assembly at the French Senate, the first time a member of the British Royal Family has spoken from the Senate Chamber, in Paris on September 21, 2023. Britain’s King Charles III and his wife Queen Camilla are on a three-day state visit starting on September 20, 2023, to Paris and Bordeaux, six months after rioting and strikes forced the last-minute postponement of his first state visit as king. (Photo by Daniel LEAL / AFP)

Au lieu de réunir la classe politique, la « grande marche civique » prévue dimanche vire à la polémique, entre le refus de LFI et la question de la participation du RN.

 

Elle se voulait consensuelle: une mobilisation contre la recrudescence des actes antisémites en France, plus de 1 000 en un mois. Mais le défilé entre l’Assemblée nationale et le Sénat voulu par leurs présidents Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher a été aussitôt rejeté par Jean-Luc Mélenchon.

Et la présence annoncée du Rassemblement national provoque un malaise à gauche et dans la majorité. Mais pas question pour Marine Le Pen de renoncer. « J’y participerai » et « j’appelle l’ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche », a-t-elle déclaré.

PS et Renaissance

Au même moment mercredi, le numéro un du PCF Fabien Roussel a affirmé qu’il « ne défilerait pas aux côtés » du Rassemblement national. Même embarras chez les socialistes pour qui « la présence du RN à cette marche est illégitime » au vu de « son identité, de ses positions » et des propos tenus par son président Jordan Bardella pour qui Jean-Marie Le Pen n’était « pas antisémite ». 

Le PS appelle néanmoins « tous les Français, quelle que soit leur position sur la guerre au Proche-Orient, à se joindre à la manifestation ». Même son de cloche chez Renaissance dont le secrétaire général Stéphane Séjourné a émis des réserves : « j’appelle solennellement les organisateurs ainsi que les partis politiques qui y participeront à ne pas être les complices de la banalisation d’un parti fondé par des antisémites ».

Refus de LFI

Seule La France insoumise n’ira pas. « On ne lutte pas contre l’antisémitisme et le racisme dans la confusion », a-t-elle estimé dans un communiqué mercredi. « L’ambiguïté des objectifs de cette démarche permet les soutiens les plus insupportables », dit LFI qui refuse de défiler « aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme ».

 

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