Marche aux flambeaux de l’ultradroite à Paris

 Marche aux flambeaux de l’ultradroite à Paris

Marche aux flambeaux en l’honneur de la sainte patronne de la ville, Sainte Geneviève, à Paris, organisée par l’association ‘Paris Fierté’ à l’occasion de la ‘Journée de la Fierté Parisienne’ annuelle. JACQUES DEMARTHON / AFP / 12 janvier 2019

Une initiative d’un groupe de l’ultradroite identitaire. Un rassemblement autorisé in extremis par la justice a réuni 550 personnes samedi, dans le centre de Paris.

 

« Parisien, défends-toi, tu es ici chez toi », ont scandé samedi soir les militants identitaires, le visage souvent masqué. Comme chaque année, début janvier, l’association de l’ultradroite Paris Fierté a manifesté à la nuit tombée en hommage à sainte Geneviève, « patronne » de la capitale, sur la montagne du même nom, en plein cœur de la ville.

Liberté de manifestation

La semaine dernière, le préfet de police avait pris un arrêté d’interdiction de cette marche. Il avait invoqué des « risques de troubles à l’ordre public ». Laurent Nuñez avait notamment expliqué que « l’environnement international et les tensions actuelles en France » faisaient peser « un risque sérieux que le rassemblement déclaré puisse véhiculer des propos ou des références, même indirects, de nature à mettre en cause la cohésion nationale ».

L’association organisatrice de la marche aux flambeaux a saisi la justice. Et le juge des référés du tribunal administratif de Paris, dans une ordonnance rendue samedi en début de soirée, a estimé, in extremis donc, que l’arrêté « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation ».

Contre-manifestation

« Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos », ont répliqué les antifas. Ce soir-là, environ 300 manifestants ont participé dans le même quartier, place de la Sorbonne, à un contre-rassemblement statique à l’appel d’une organisation d’ultragauche antifa.

La contre-manifestation prévue par l’Action antifasciste Paris-Banlieue a également été autorisée par la justice administrative. L’an dernier, ils étaient moins nombreux : 350 personnes, selon la police, avaient participé à la marche aux flambeaux. Même scénario : l’interdiction initiale avait été levée par la justice administrative.

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