Manifestations de policiers : pour la « Présomption de légitime défense »

 Manifestations de policiers : pour la « Présomption de légitime défense »

Le syndicat de police Alliance apporte son soutien aux policiers blessés lors d’une tentative d’interpellation à Lyon. Carine Schmitt / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le syndicat Alliance dénonce la mise en examen du policier, auteur des coups de feu sur le Pont-Neuf. La qualification d’homicide volontaire a été retenue.

 

Plusieurs rassemblements sont prévus aujourd’hui dans une quarantaine de villes, devant des tribunaux et des commissariats. Les syndicats dénoncent la mise en examen pour « homicide volontaire » du policier qui a tué deux hommes qui auraient forcé un contrôle sur le Pont-Neuf à Paris. C’est le syndicat de gardiens de la paix Alliance qui est à l’initiative de l’appel auquel se sont joints le syndicat d’officiers Synergie et l’Unsa-Police.

« Homicide volontaire »

Le plus gros rassemblement devrait se tenir à midi à Paris, sur la place Saint-Michel, non loin du Pont-Neuf où, le 24 avril dernier, un policier armé d’un fusil d’assaut a ouvert le feu sur le conducteur d’une voiture et son passager, âgés de 25 et 31 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, ils auraient tenté de se soustraire à un contrôle. Ils sont décédés sur place et un troisième homme a été blessé.

A l’issue de 48 heures de garde à vue, le gardien de la paix, auteur des coups de feu, été mis en examen pour « homicide volontaire » concernant le conducteur, « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner » s’agissant du passager avant et pour « violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique » envers le passager arrière. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

« Présomption de légitime défense »

Les syndicats Alliance et Synergie appellent à mettre en place une « présomption de légitime défense » des policiers, une mesure défendue par Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle mais rejetée par Emmanuel Macron.

Unité SGP Police, concurrent d’Alliance, a choisi de ne pas « prendre des positions pouvant porter préjudice » au collègue mis en examen, rappelant qu’il est présumé innocent, et a demandé « une juridiction et des magistrats spécialisés aguerris aux difficultés du métier de policier ».