Manifestation devant TF1 contre une interview de Netanyahu
2 500 personnes se sont rassemblées hier soir devant le siège de la chaîne, pour protester contre la diffusion sur LCI d’une interview du Premier ministre israélien.
Benjamin Netanyahu y a répété la position officielle vis-à-vis de l’opération militaire israélienne à Gaza, notamment que « le nombre de pertes civiles relatives aux pertes de combattants palestiniens est le taux le plus bas qu’on a vu dans une guerre urbaine ».
Il a qualifié de « calomnies antisémites » les accusations contre Israël de cibler des civils ou de les affamer. Cet entretien, réalisé à distance et diffusé à 20h30, intervient pendant une vague d’indignation internationale soulevée par le bombardement meurtrier d’un camp de déplacés à Rafah dimanche.
Appel au boycott
Les manifestants n’ont pas pu atteindre la tour TF1, isolée par un important dispositif policier. Ils ont scandé des slogans, tels que « Gaza, Gaza, Paris est avec toi », « Un Cessez le Feu maintenant » ou encore « Israël assassin ».
Après l’annonce dans la journée de la diffusion de cette interview, plusieurs élus de La France insoumise et des associations se sont indignés. « Non à l’apologie du génocide. BOYCOTT TF1! Rdv à 19H00 ce soir devant les locaux de TF1 et LCI! », a écrit le député Louis Boyard sur X.
L‘Association France Palestine solidarité a posté ce message: « la place de celui que le procureur de la Cour pénale internationale considère comme un criminel de guerre et un criminel contre l’humanité est devant la justice et non sur les plateaux télé en France ! ».
Urgence Palestine a encouragé à « appeler pour exiger l’annulation de la diffusion », « interpeller les chaînes sur les réseaux sociaux ».
Mobilisation à Nice, Marseille
Une autre manifestation a eu lieu hier à Paris pour protester contre la présence d’entreprises israéliennes au salon d’armement Eurosatory.
A Marseille, 300 personnes se sont réunies dans la soirée.
A Nice, les organisateurs d’un rassemblement devant la mairie, ayant lieu chaque samedi depuis novembre, ont annoncé qu’il serait désormais quotidien, tant que les drapeaux israéliens resteront sur le fronton du bâtiment.