Manif contre le pass sanitaire : une pancarte antisémite fait polémique

 Manif contre le pass sanitaire : une pancarte antisémite fait polémique

Pancarte antisémite, brandie à Metz lors d’une manifestation contre le pass sanitaire, le 7 août 2021.

Ce week-end, à Metz, une manifestante contre le pass sanitaire a brandi une pancarte antisémite. Une enquête est ouverte. Les condamnations s’enchaînent.

 

L’image a fait le tour des réseaux sociaux depuis le 7 août. Une femme portant un béret et un trench beige qui brandit une pancarte où se trouvent inscrits, associés au mot « Traîtres », les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont certains sont juifs, avec ce slogan « Mais qui ? » : Laurent Fabius, Jacques Attali, Agnès Buzyn, Patrice Drahi, Bernard-Henri Levy, Rotschild, George Soros mais aussi Olivier Véran et Emmanuel Macron.

Il s’agit d’un cliché pris lors de la manifestation, à Metz, contre le pass sanitaire qui a rassemblé 3 800 personnes. Le parquet de Metz a ouvert une enquête. Le préfet de Moselle a indiqué « condamner avec la plus grande fermeté ce message ». La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, pour qui « il faut être intraitable » a annoncé son intention de porter plainte.

Etoile jaune et Shoah

Les réactions se sont enchaînées ce week-end : « L’antisémitisme a tué hier et tue encore aujourd’hui. L’antisémitisme n’est pas une opinion. C’est un délit, qui doit être condamné systématiquement », pour la ministre déléguée à l’Egalité, Elisabeth Moreno.

Et ce n’est malheureusement pas la première fois que le mouvement anti-pass sanitaire se retrouve au cœur de la polémique : on se souvient de l’utilisation de l’étoile jaune de la part de certains manifestants ou même de la comparaison à la Shoah.

La communauté que vous connaissez bien

Ce même slogan avait été prononcé lors d’une interview sur CNews de Daniel Delawarde, général à la retraite auteur de la fameuse tribune parue dans le journal Valeurs actuelles. A la question « qui contrôle la meute médiatique ? », il avait répondu « la communauté que vous connaissez bien ».

Suite à ces propos, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour « diffamation publique »​ et « provocation à la haine et à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion ».