Mandat d’arrêt international contre Benjamin Netanyahu
La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a émis ce jeudi 21 novembre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, ainsi que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif (pourtant présumé mort le .
« La Chambre a émis des mandats d’arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crime de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt », a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, ajoutant dans un autre communiqué qu’un mandat a également été émis contre Mohammed Deif, donné pour mort par l’armée israélienne.
Rejet des recours israéliens
La Cour pénale internationale aura donc rejeté les divers recours déposés par Israël rejetant la compétence de la CPI. C’est en effet dès le mois de mai dernier que le procureur en chef de la CPI, Karim Khan, avait annoncé qu’il lancerait les mandats d’arrêt contre les principaux dirigeants israéliens.
Pour rappel, les frappes israéliennes se poursuivent toujours à Gaza où le bilan global fait désormais état d’environ 44 mille morts. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne à Gaza-ville, des sources médicales faisant état de dizaines de morts dans une autre frappe nocturne dans le nord du territoire. Une autre frappe qui s’est produite aux alentours de minuit (22h00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.
Hier mercredi, les Etats-Unis ont par ailleurs empêché le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza. Ils ont exprimé à nouveau leur véto, en soutien avec leur allié israélien. Avant le vote, des diplomates prévoyaient déjà que cette dernière version du texte, préparé par dix membres élus du Conseil, pouvait provoquer la colère d’Israël et être bloquée par un nouveau véto américain.
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