Maghreb. Le polisario et l’Algérie coupables de crime de guerre
Le polisario et l’Algérie sont co-responsables de l’enrôlement des enfants des camps de Tindouf. Ils sont par conséquent coupables de crime de guerre, a déclaré l’Ambassadeur représentant permanent du royaume du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale.
Intervenant dans le cadre du colloque international organisé par la Commission nationale du droit international humanitaire, sous le thème « La protection des enfants pendant les crises humanitaires », tenu mercredi 23 mars, à Rabat, l’ambassadeur Omar Hilale a déploré que malgré l’existence de cet arsenal normatif international contraignant – conventions internationales, résolutions du Conseil de sécurité et le statut de la Cour pénale internationale -, et non contraignant – résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, les Principes de Paris de 2007 et les Principes de Vancouver de 2017 -, qui encadre la protection des enfants en temps de conflits, ceux des camps de Tindouf, en Algérie, continuent d’être exploités en toute impunité en tant qu’enfants soldats par le polisario.
Omar Hilale a illustré ses propos par des photos et des vidéos authentiques montrant l’entraînement militaire auquel sont assujettis les enfants de ces camps par le polisario. Il a montré les similitudes dans les techniques d’entraînement, d’embrigadement et d’endoctrinement à la violence armée utilisées par le polisario et les groupes terroristes tels que Daech et Al-Qaida. Il a également excipé des dispositions du droit international pour démontrer l’indivisibilité de la responsabilité du polisario et celle de l’Algérie dans l’enrôlement des enfants des camps de Tindouf.
« Silence complice et incitation de l’Algérie »
M. Hilale a dénoncé le silence complice, voire l’incitation de l’Algérie à ce crime de guerre, qui se perpétue depuis des décennies sur son territoire, et ce en violation totale de ses obligations internationales découlant des instruments auxquels elle est partie, et qui lui imposent l’impératif de protection de ces enfants.
L’Algérie, a-t-il ajouté, est d’autant plus coupable en persistant à refuser le recensement et l’enregistrement des réfugiés des camps de Tindouf, en violation de la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951 et des nombreuses Résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, privant ainsi ces enfants de la protection que leur assure le droit international humanitaire.