Madagascar : Le Président Rajoelina annonce sa candidature

Le président Andry Rajoelina a annoncé sa candidature à sa réélection dans un palais des sports Mahalasina d’Antananarivo, survolté et plein à craquer. Les présidentielles à Madagascar doivent se tenir les 9 novembre et 20 décembre prochain.

De droite à gauche, les bras s’agitent. Des jeunes, des femmes, quelques religieuses, sportifs, etc… Avec à la main des drapeaux à l’effigie du président, les militants du TGV, se répartissent entre l’orange et les tenues traditionnelles. Les deux chauffeurs de salle ont le mérite de faire patienter le public pendant presque une heure.

Andry Rajoelina est l’un des plus jeunes du continent africain. Lors de son précédent mandat (2019-2023), il avait lancé un Programme pour l’Emergence de Madagascar. La Covid et la crise ukrainienne a dû freiner ses ambitions. Les éléments climatiques jouent aussi contre le pays traversé par un ouragan et une sécheresse dans une autre partie du pays.

Toutefois, le train de réformes est en route. Mise en place d’infrastructures dans la santé, l’éducation et les énergies renouvelables, stimulation du secteur privé à travers le fonds Fihariana, création d’un nouveau code minier, lutte contre la corruption…  L’ambition du président Andry Rajoelina : faire passer Madagascar du statut des pays les moins avancés à celui d’un pays émergent à revenu intermédiaire.

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Une présidence sous le sceau de la construction

A son arrivée, les drapeaux reprennent de plus belle. Après des chants d’artistes puis des prières, le président Andry Rajoelina revient sur la belle prestation de son pays aux Jeux des îles de l’Océan Indien qui ont lieu à Madagascar. « Ensemble, nous allons réaliser nos rêves. C’est ici que nous voulons marquer un nouveau départ. Les jeux ont permis de montrer que Madagascar avait sa place dans l’Océan Indien. Madagascar a réussi à obtenir un record de médailles. Il n’y a pas de hasard. Je crois au peuple malgache et son intelligence. Lorsque nous sommes unis, nous pouvons aller plus loin. »

Au milieu d’un discours de très bonne tenue, les jeunes n’hésitent pas à crier « Président Oyé ». La salle est sous le charme au palais des sports Mahamasina. Revenant sur son rôle dans la mise en place d’infrastructures, le président Andry Rajoelina se félicite d’avoir reçu le titre de président bâtisseur. « Nous avons une grande vision pour Madagascar. Des efforts sont faits pour rattraper la présence de l’Etat. Nous avons essayer d’aller au plus près du peuple. Avec le confinement, des travaux ont du être suspendus mais nous avons pu continuer à avancer. Aucune province n’a été oubliée. »

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Un pays qui rattrape ses retards de développement à vitesse grand V

Pédagogue, il montre avec des photos avant / après les réalisations sous son mandat. Création de 4198 salles de classes, 209 000 élèves supplémentaires, 1 260 000 repas de cantines scolaires contre 90 000 en 2018. Le président a aussi cité les 40 000 enseignants recrutés par l’Etat et les 9 universités dans le pays. Dans le domaine de la santé, il revient sur la créations des centres de santé, les  équipements de stéthoscopes et de tensiomètres mais aussi la création de 28 hôpitaux, les importations de 10 scanners et des 400 000 bénéficiaires de caravanes médicales.

Outres les tribunaux et prisons créés, alors qu’ils étaient sans évolution depuis plus de 60 ans, le président Andry Rajoelina revient aussi sur les routes et autoroutes supplémentaires construites ou en cours de construction. « Peu importe, Madagascar va aller de l’avant. Je ne laisserai pas mon pays aller dans la pauvreté. Le développement ne doit pas revenir en arrière. Nous ne pouvons plus reculer. »

Revenant sur les critiques concernant sa double nationalité, il a expliqué que c’était au peuple malgache de choisir la personne qui va diriger le pays. Andry Rajoelina a assuré aussi que ce serait son deuxième et dernier mandat. Dans un moment touchant quand il évoque sa famille, il revient sur ces moments difficiles pour sa famille. « Ma fille me dit que j’ai des millions d’enfants. C’est vrai, il s’agit du peuple malgache. C’est la mission que Dieu m’a donné. »