Lyon: vers la dissolution d’un groupuscule d’ultradroite ?

 Lyon: vers la dissolution d’un groupuscule d’ultradroite ?

Capture d’écran – X – Raphaël Arnault

Des élus demandent au gouvernement de dissoudre le groupuscule d’ultradroite Les Remparts, issu de Génération identitaire, après l’attaque d’une conférence sur la Palestine.

 

Ils sont de différents bords politiques et demandent tous la même chose : la dissolution des Remparts.

Parmi eux, le député Renaissance du Rhône Thomas Rudigoz, la députée écologiste du Rhône Marie-Charlotte Garin. Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a annoncé vouloir saisir la justice.

« Des mois que nous alertons Gérald Darmanin pour qu’il agisse à Lyon contre l’extrême droite, et les actes de violence se répètent sans fin », peut-on lire dans un communiqué de La France Insoumise.

De leur côté, Sandrine Rousseau, députée EELV, et Olivier Faure, patron du PS, dénoncent une « ratonnade ».

Des dizaines d’assaillants

Samedi soir dans le Vieux Lyon, des militants d’ultradroite ont tenté de s’introduire par la force dans un local accueillant une conférence organisée par le Collectif Palestine 69. 120 personnes s’y trouvaient, dont des enfants et des personnes âgées.

Des dizaines d’assaillants vêtus de noir et le visage en partie masqué ont fait trois blessés légers. L’attaque a été revendiquée sur la boucle Telegram d’ultradroite identitaire et néonazie Ouest Casual par le « Guignol Squad », groupe informel coutumier des actions violentes, créé au début des Gilets jaunes en janvier 2019.

Le « Guignol Squad » fait partie du groupuscule Les Remparts, bâti sur les cendres de Génération identitaire, collectif dissous en mars 2021.

Sur leur page Facebook, ils se targuent d’être un « rempart civilisationnel » et organisent régulièrement des « apéros enracinés » à la Traboule, haut lieu de l’ultradroite lyonnaise.

Une des places fortes de l’ultradroite

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « violences aggravées, dégradations en réunion, participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations ».

Lyon est l’une des places fortes de l’ultradroite en France: entre 300 et 400 personnes y seraient membres de la mouvance.

 

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