Lycée Averroès : nouveau recours en justice contre la rupture du contrat d’association
Le groupe scolaire Averroès a déposé, mardi 18 juin, un nouveau recours devant le tribunal administratif de Lille, pour faire suspendre la rupture du contrat d’association décidée en décembre.
Le combat du lycée Averroès, pour sauver sa prochaine rentrée scolaire, se poursuit. Après un pourvoi devant le Conseil d’Etat infructueux, le groupe scolaire a déposé, mardi, un nouveau référé-suspension devant le tribunal administratif de Lille.
Ce dernier avait rejeté, en février, un recours fait en janvier dernier. L’objectif du nouveau recours reste le même : faire suspendre la décision du préfet du Nord, datant du 7 décembre dernier, de rompre le contrat d’association qui liait l’établissement à l’Etat.
Avec cette décision, le groupe scolaire Averroès se retrouve donc privé des financements publics. Le lycée voit son équilibre budgétaire déstabilisé et sa rentrée menacée.
Corrections
Pour justifier la rupture du contrat d’association de l’établissement, le préfet du Nord avait reproché à l’établissement de dispenser des enseignements « contraires aux valeurs de la République ».
Dans son nouveau recours, le groupe scolaire souligne « les conséquences manifestement disproportionnées » de l’arrêt des financements publics, tout en détaillant deux mesures correctrices.
« Personne ne se reconnaît dans la description qui a été faite du groupe Averroès, ce qu’on nous reproche autour de l’islam est infondé. Les quelques reproches formulés ont été corrigés, comme demandé à d’autres établissements prestigieux », précise le directeur de l’établissement, Eric Dufour.
Conséquences
En attendant la nouvelle décision du tribunal administratif de Lille, une atmosphère mêlant incertitude et craintes règne au-dessus de la rentrée prochaine. Sans les subventions, le lycée Averroès ne sera en mesure d’inscrire que 75% des élèves en septembre.
En outre, même si le directeur se montre optimiste pour la reprise d’une « bonne partie » des enseignants, il indique aussi que « certains ont demandé une mutation provisoire en attendant la décision ».
Enfin, les frais de scolarité devraient augmenter, fragilisant la situation des élèves issus des familles les plus modestes. Sans une suspension de la rupture du contrat d’association, au 31 août le groupe scolaire ne sera officiellement plus pris en charge par l’Etat.