L’urgence climatique veut s’imposer dans la campagne présidentielle
Grande marche, débat, ce week-end plusieurs actions avaient lieu pour remettre le question de l’urgence climatique au cœur de la campagne présidentielle.
Plus de 32 000 personnes, selon les organisateurs, étaient rassemblées à Paris (80 000 dans toute la France), lors de la marche « Look up » pour le climat, samedi 12 mars. L’objectif de cette marche était de remettre la question de l’urgence climatique dans le débat public à moins d’un mois de l’élection présidentielle. Sujet relégué au second plan médiatique, loin derrière la guerre en Ukraine.
Selon le baromètre climat de l’Affaire du siècle, entre le 2 et le 8 mars, les enjeux liés au climat n’auraient représenté que 1,5 % du temps de parole médiatique.
« Débat du siècle »
Outre la marche pour le climat, le lendemain (13 mars), les ONG à l’origine de l’Affaire du siècle, Oxfam, la Fondation pour la nature et l’homme, Notre affaire à tous et Greenpeace France, organisaient un débat sur le thème de l’urgence climatique avec cinq candidats à l’élection présidentielle.
Yannick Jadot (Les Verts), Valérie Pécresse (Les Républicains), Fabien Roussel (PCF), Philippe Poutou (NPA) et Anne Hidalgo (PS) ont répondu sur les différentes problématiques liées à l’environnement comme l’agriculture, l’alimentation ou encore les transports.
La question de la dépendance énergétique envers la Russie n’a pas été abordée dimanche. Mais, interrogée ce matin sur France Info (14 mars), la candidate PS s’est montrée très claire : « Il faut aller jusqu’à l’embargo du gaz russe ». Pour cette dernière, il faut « accélérer sur les énergies renouvelables ».
Payer du gaz russe, c'est payer les armes de Vladimir Poutine dans sa guerre contre l'Ukraine. Il faut un embargo au plus vite.
En parallèle, je redemande la baisse de la TVA à 5,5 % sur l'essence pour aider les Français à passer cette crise.pic.twitter.com/9cKpVCmPoh
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) March 14, 2022
Engagements climatiques
Le prochain locataire de l’Elysée sera, quoiqu’il arrive très attendu au niveau climatique. Pour rappel, le 14 octobre dernier, le tribunal administratif de Paris a donné raison aux organisations parties prenantes de « l’Affaire du siècle ».
L’Etat français est dorénavant obligé de respecter ses engagements climatiques mais aussi « de réparer les dommages causés à l’environnement par son inaction, avant le 31 décembre 2022 ». La France accuse un retard climatique, accumulé notamment entre 2015 et 2018, quand l’Etat a été excédentaire de 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre par rapport aux engagements fixés dans les textes.
Le jugement du tribunal administratif de Paris « impose donc à l’État de doubler les réductions d’émissions prévues entre 2021 et 2022 » précisaient les organisations de l’Affaire du siècle suite au jugement.
Le prochain grand rassemblement pour le climat est prévu le 9 avril prochain, la veille du premier tour de l’élection présidentielle.
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