L’Union africaine se joint aux condamnations internationales après un massacre à Gaza
La récente distribution d’aide humanitaire à Gaza a tourné au massacre, suscitant une vive condamnation internationale. Les tirs israéliens et une bousculade ont entraîné la mort de plus d’une centaine de Palestiniens. Les appels à une enquête internationale et à un cessez-le-feu immédiat se multiplient tandis que les États-Unis prévoient des largages d’aide humanitaire dans la région.
Le chef de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a vivement condamné Israël pour ce qu’il qualifie de « massacre massif de Palestiniens ». Jeudi 29 février, lors d’une distribution d’aide humanitaire, l’armée israélienne a ouvert le feu sur la foule, causant plus d’une centaine de décès. Le président de l’UA a appelé à une enquête internationale sur l’incident pour que les responsables rendent des comptes et a demandé un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.
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Des témoins ont rapporté que des soldats israéliens ont ouvert le feu sur une foule affamée se précipitant vers des camions d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord. Le bilan, selon le ministère de la Santé du Hamas, est de 115 morts et environ 760 blessés. Malgré les images vidéo et les nombreux témoignages, l’armée israélienne évoque quant à elle qu’une « bousculade » lorsque des milliers de Gazaouis ont entouré un convoi de 38 camions humanitaires. Elle n’a confirmé que des « tirs limités » de soldats se sentant menacés.
Un « massacre »
Le ministère de la Santé du Hamas à Gaza a qualifié l’incident de « massacre ». Les États-Unis ont demandé des « réponses » du gouvernement israélien après la tragédie et ont plaidé pour un accord de cessez-le-feu temporaire. Le président américain Joe Biden a annoncé que les États-Unis participeraient à des largages d’aide humanitaire sur la bande de Gaza dans les prochains jours.
L’Union européenne a également appelé à une enquête et à un cessez-le-feu humanitaire, tandis que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé une « enquête indépendante efficace ». Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a jugé que Gaza subissait une catastrophe humanitaire « depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois », créant « des situations indéfendables et injustifiables dont les Israéliens sont comptables ».
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La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël, causant la mort d’au moins 1 160 personnes, principalement des civils, selon des données officielles israéliennes. Les opérations militaires israéliennes ont fait jusqu’à présent plus de 30 000 morts Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.