L’Unicef alerte sur les privations des jeunes générations en France
Un enfant sur cinq ne mange pas trois repas par jour et plus d’un sur quatre a subi des violences physiques de la part d’autres enfants.
Ce sont les résultats d’une consultation menée auprès de 20 000 jeunes âgés de 6 à 18 ans par l’Unicef. Selon cette étude publiée la veille de la journée internationale des droits de l’enfant, 16% des enfants et adolescents interrogés disent éprouver des privations matérielles et 25% des difficultés d’accès à la connaissance.
7% déclarent qu’ils ne passent jamais de temps avec des amis en dehors de chez eux et de l’école, 10% ne peuvent pas organiser de fête pour leur anniversaire ou un autre événement et 7% ne peuvent jamais inviter d’amis là où ils vivent.
Déficit de protection
Chiffre encore plus marquant : 22% des enfants interrogés mangent moins de trois repas par jour, 11% mangent seulement une fois par semaine de la viande, du poisson ou un œuf et des fruits et des légumes.
Autre point relevé par l’Unicef, le « déficit de protection » avec 31% des enfants qui disent avoir déjà subi des insultes, des moqueries blessantes, ou des violences verbales, de la part d’autres enfants ou d’adultes.
Plus d’un enfant sur quatre a subi des violences physiques de la part d’autres enfants ou adolescents et plus d’un enfant sur dix est concerné par des violences commises par des adultes.
Au total, 30% des jeunes de plus de 13 ans interrogés indiquent qu’il leur est déjà arrivé de penser au suicide, et 6% confient avoir subi un rapport sexuel alors qu’ils n’en avaient pas envie, précise l’Unicef.
Observatoire des droits de l’enfant
Dans ce contexte, l’organisation onusienne exhorte le gouvernement à agir « d’urgence pour protéger les droits des enfants et garantir leur épanouissement dans une société plus juste ».
Elle annonce parallèlement la création d’un observatoire des droits de l’enfant, une plateforme numérique centralisant des « statistiques fiables » sur cette question, afin de permettre notamment le développement de politiques publiques « plus efficaces » à l’endroit des plus jeunes.