L’ONG Amnesty International sur le banc des accusés !
L’organisation non gouvernementale Amnesty International qui lutte contre toutes les formes de discrimination dans le monde fait l’objet de dénonciations lancées par ses membres.
Certains ont démissionné, d’autres dénoncent de l’intérieur. Des employés d’Amnesty International ont le sentiment d’être stigmatisés à cause de leurs races et leurs appartenances ethniques.
Près d’une dizaine d’anciens employés noirs d’Amnesty ont décrit leurs propres expériences et pratiques discriminatoires dont ils ont été victimes. Ils ont publié une tribune appelant les hauts responsables de l’organisation à se pencher sérieusement sur la situation. Une des démissionnaires a déclaré à ce propos : « Mon objectif premier en rejoignant l’ONG était de trouver des alliés pour combattre les violations des droits humains. Quelle fut ma surprise de voir qu’Amnesty contribuait au contraire à accentuer ces mêmes discriminations. »
L’ONG avait déjà été accusée de cultiver un environnement toxique
C’est ainsi qu’un examen a été diligenté par les nouveaux responsables de l’organisation. Une opération qui a permis aux experts de côtoyer de près le racisme pratiqué à l’encontre des minorités ethniques minant l’organisation de l’intérieur.
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En réponse à ces accusations, la directrice d‘Amnesty au Royaume-Uni, Kate Allen, s’est dite préoccupée. Dans une déclaration officielle, elle regrette que « l’ONG ait contribué à développer la discrimination au sein de notre personnel ». Et ajoute : « Mais nous avons également pris des mesures importantes pour réparer ces torts. »
Ce n’est pas la première fois qu’Amnesty essuie de telles accusations. En février 2019, l’ONG avait déjà été accusée de cultiver un environnement de travail toxique. Un an plutôt, 2 membres du personnel s’étaient suicidés suite à des cas d’intimidation. Triste bilan pour une organisation dont la mission principale est d’empêcher toutes formes d’atteintes aux droits humains. Ainsi, jouant habituellement le beau rôle, aujourd’hui et sous les feux des critiques, Amnesty International est sur le banc des accusés.