L’OMS hausse le ton après l’exclusion d’AstraZeneca du pass vaccinal
Depuis que l’Union européenne a exclu de son pass vaccinal la version du vaccin AstraZeneca fabriquée en Inde et administrée dans un nombre important de pays émergents ou en développement (dont le Maghreb), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est montée au créneau pour dénoncer une telle décision.
Dans son communiqué, l’OMS déclare que « Covax a été construit sur le principe d’un accès équitable aux vaccins Covid-19 pour protéger la santé des personnes partout dans le monde. Cela signifie protéger leur vie et leurs moyens de subsistance, y compris leur capacité à voyager et à faire du commerce ».
L’OMS insiste sur le fait qu’une telle décision « créerait un système à deux vitesses, qui accroitrait encore le fossé vaccinal et exacerberait les inégalités que nous avons déjà constatées dans la distribution des vaccins anti-Covid ». Elle ajoute que « Cela impacterait négativement la croissance des économies qui ont déjà le plus souffert ».
Il y a lieu de préciser que le programme Covax a déjà livré plus de 91 millions de doses au profit de 133 pays, sachant que l’Inde a bloqué les exportations du vaccin AstraZeneca fabriqué par Serum Institute of India pour satisfaire les besoins de sa population.
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L’OMS exhorte tous les gouvernements des différents pays et les autorités gouvernementales régionales de reconnaître tous les vaccins qui ont été homologués par elle, jugés sûrs et efficaces, y compris AstraZeneca Covishield. Une telle attitude permettrait d’endiguer le creusement des inégalités entre le monde riche et les pays en développement qui sont déjà fortement pénalisés par la quasi-absence de doses de vaccins, toutes marques confondues.
Si l’Agence européenne des médicaments (EMA) maintient sa décision, les répercussions seront lourdes pour l’ensemble des pays concernés. Pour le Maroc, une telle décision remettrait en cause l’interopérabilité du « certificat de circulation numérique » (pass vaccinal) sur lequel travaillait un comité mixte d’experts de l’UE et du Maroc.
De toute manière, l’humanité est condamnée à trouver une solution collective et solidaire pour atteindre l’immunité collective planétaire, car le virus ne reconnaît pas les frontières. Ceci nécessite un partage des licences des différents vaccins permettant une augmentation significative de la production des vaccins anti-Covid.
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