Loi immigration : traiter cette question avec « dignité et fermeté »
Traiter la question de l’immigration avec dignité et fermeté. Le Premier ministre confirme sa volonté de maîtriser l’immigration clandestine mais aussi économique.
« Il y a une urgence à maîtriser l’immigration clandestine, parce que si on laisse les choses comme ça, avec des frontières parfois passoires, on crée une situation insupportable chez nous et on accueille mal les gens », selon Michel Barnier, interrogé vendredi (15 novembre) sur France Bleu.
Le Premier ministre appuie la nécessité de la nouvelle loi immigration qui sera présentée dès ce début d’année 2025. Si ce dernier a avancé une urgence à traiter de cette question d’immigration, il a également rappelé que cette question devait être traitée avec « dignité » et « fermeté ».
Réfugiés et immigration de travail
« Bien sûr, accueillir les personnes réfugiées, c’est notre honneur », affirmait Michel Barnier. Toutefois, il veut malgré tout « dissuader les gens de venir chez nous, s’il n’y a pas de raisons liées à des dangers, des crimes, des guerres, des dictatures ».
D’autre part, il souhaite que le gouvernement puisse « choisir le niveau d’immigration économique dont nous avons besoin ». La veille (14 novembre), l’OCDE publiait un rapport sur les perspectives des migrations internationales. Celui-ci montrait comment la hausse des travailleurs immigrés participait à la croissance économique.
Matthias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, avançait notamment que « développer les programmes d’immigration de travail et en faciliter l’accès contribue à remédier aux pénuries de main-d’œuvre et est essentiel pour améliorer la maîtrise globale des flux et gérer les migrations irrégulières ».
Maîtrise au niveau européen
Afin de justifier cette prochaine loi immigration, Michel Barnier a mis en avant une tendance générale en Europe. « L’Union européenne vient de signer un texte très important qui s’appelle le Pacte Asile-Immigration (…) Regardez M. Scholz, chancelier socialiste allemand, il vient de fermer ses frontières, même chose en Pologne », argumentait le Premier ministre.
Pour rappel, après près de quatre ans de négociations, le pacte sur la migration et l’asile a finalement été adopté le 14 mai dernier par le Conseil de l’UE.
Cette grande réforme a considérablement durci le contrôle de l’immigration en Europe, notamment avec la mise en place d’un contrôle renforcé des arrivées de migrants, un « filtrage » aux frontières de l’UE pour déterminer plus rapidement les chances d’obtention de l’asile.