Loi immigration : Les Républicains mettent la pression
Avec leurs propositions de loi immigration, Les Républicains mettent la pression sur le gouvernement qui continue de temporiser.
« C’est à l’Élysée que ça se décidera, c’est le président de la République qui a les clés et lui seul », expliquait Eric Ciotti, ce weekend (11 juin) dans le Parisien. Le président des Républicains a demandé à rencontrer Emmanuel Macron pour discuter de la loi immigration.
Avec déjà deux propositions de texte, les LR entendent mettre la pression sur le gouvernement et se replacer sur l’échiquier politique. Et ce, d’autant plus que leurs voix seront indispensables pour l’adoption du projet de loi.
Pour autant, un accord sur la loi immigration paraît prématuré. Le 27 mai dernier, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur déclarait : « Il y a des propositions, nombreuses, sur lesquelles nous sommes d’accord (…) D’autres où ça ne sera pas possible ».
Légitime
« Le président des Républicains demande à être reçu par le président de la République pour discuter, c’est légitime », réagissait François Bayrou sur Europe 1 (11 juin). L’allié du gouvernement n’aide pas vraiment la majorité avec cette déclaration.
Le patron du Modem revenait également sur la proposition d’Edouard Philippe de remettre en cause l’accord de 1968, avec l’Algérie, sur l’entrée, le séjour et l’emploi de leurs ressortissants en France. François Bayrou estimait qu’il fallait « reprendre la totalité de nos relations avec l’Algérie, avec le Maroc », mais aussi « avec des pays africains ».
Propositions
Pour rappel, une des propositions de LR est constitutionnelle et vise à sortir de certains textes européens et internationaux. Tout simplement inenvisageable pour le gouvernement. Autre proposition avancée par LR concernant la loi immigration, une loi rétablissant le délit pour séjour clandestin, qui avait été abolie sous le mandat de François Hollande en 2012.
L’idée serait de mettre la pression à certains pays en conditionnant le retour de leurs ressortissants à la délivrance de visas, de laissez-passer consulaires ou encore à l’aide au développement. Jusqu’ici le gouvernement refuse de se faire dicter le rythme par LR pour la loi immigration, mais pour combien de temps.