Loi contre les séparatismes : promesses et incertitudes

 Loi contre les séparatismes : promesses et incertitudes

Gérald Darmanin a reçu une délégation du CFCM le 26 septembre pour évoquer son projet de loi contre « les séparatismes ».

Gérald Darmanin a reçu une délégation du CFCM (26 septembre). Son discours se veut rassurant malgré les premières indications sur le projet de loi contre « les séparatismes ».

 

Rencontre

10 jours après avoir rencontré le Premier ministre Jean Castex, une délégation du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a pu s’entretenir avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin au sujet de lu projet de loi contre les séparatismes. Comme avec le Premier ministre, Il a été question de la formation des imams et aumôniers. La création de Conseils départementaux du Culte Musulman (CDCM) a également été abordée. Tout comme les difficultés éprouvées par les musulmans pour inhumer leurs défunts en cette période de Covid-19.

 

« Séparatismes »

Cette rencontre a également été l’occasion d’aborder des sujets plus brûlants. Le 2 octobre, Emmanuel Macron dévoilera sa stratégie contre les « séparatismes », qui conditionnera en partie le futur projet de loi. Concernant les objectifs et les finalités du projet de loi contre les séparatismes, Gérald Darmanin s’est voulu limpide. Lors de son échange avec le CFCM, le ministre de l’Intérieur a « insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue entre les pouvoirs publics et les cultes » pour que la loi contre « les séparatismes » puisse « renforcer l’ordre républicain et promouvoir les valeurs qui fondent notre vivre ensemble ». Un discours pas vraiment en adéquation avec les premières indications ayant filtré sur ce projet de loi.

 

Les associations ciblées ?

Selon Europe 1 (23 septembre), des documents officiels exposent les premières pistes de travail de la loi contre « les séparatismes ». On y retrouve le renforcement de la surveillance des associations et d’éventuelles fermetures « des structures soupçonnées de séparatisme ». Pour ce faire, les flux financiers des associations seraient contrôlés par la cellule Tracfin de Bercy afin de repérer celles qui seraient « accusées de séparatisme », toujours selon Europe 1. Si les entrevues entre le CFCM et le Premier ministre, puis le ministre de l’Intérieur, semblaient aller dans la bonne direction, les inconnues concernant la future loi contre « les séparatismes » ne sont pas de nature à rassurer.