Logement : Parc André-Citroën évacué, 1 200 personnes mises à l’abri

 Logement : Parc André-Citroën évacué, 1 200 personnes mises à l’abri

Samedi 4 septembre 2021, évacuation du parc André-Citroën de plus de 1 000 personnes qui s’y sont installées depuis le 1er septembre. Christophe Michel / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Après quatre jours d’occupation, un millier de personnes, qui réclamaient un logement, ont été évacuées du Parc André-Citroën sans heurts.

 

Evacuation

Occupation finie, mission accomplie. Depuis mercredi 1er septembre, à l’initiative du collectif Réquisitions, plus de 1 000 personnes en situation de mal-logement avaient déployé leurs tentes sur la pelouse du parc André-Citroën (Paris XVe).

Samedi (4 septembre), le ministère de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, que « des ministres ont demandé au préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris, et au préfet de Police de procéder à l’évacuation et à la mise à l’abri de l’ensemble des personnes présentes ». Le ministère jugeait que cette occupation faisait courir « des risques pour la sécurité des personnes présentes ».

Mises à l’abri

1210 personnes ont été évacuées et mises à l’abri, selon le ministère de l’Intérieur qui rappelle que « les personnes sont orientées dans un premier temps vers des centres d’accueil et d’examen des situations administratives (CAES) ».

Les personnes mal-logées seront donc dirigées vers des dispositifs d’hébergement d’urgence ou d’accès au logement en fonction des résultats des examens des situations administratives de toutes les personnes évacuées.

Le ministère rappelle par ailleurs qu’en Île-de-France 5 084 personnes, ont été prises en charge lors de 21 opérations de mise à l’abri en 2021.

Politique d’accueil

Le collectif Réquisitions se félicite de ce nouveau succès suite à sa dixième occupation de l’espace public pour réclamer l’accès à un hébergement digne inconditionnel pour tous. Mais cette victoire laisse un goût amer pour le collectif qui estime avoir mis « l’État face au fait » et obtenu des mises à l’abri démontrant avec regret que « sortir ces personnes de la rue est le résultat de choix politiques ».

Le collectif Réquisitions exige qu’une réelle politique d’accueil soit associée à de l’hébergement digne et pérenne. D’ici-là, une nouvelle action d’occupation n’est pas à exclure…