Logement : le collectif Réquisitions fait sa rentrée avec une 10e occupation
Le collectif Réquisitions fait sa rentrée avec une nouvelle occupation de l’espace public dans Paris afin de réclamer, une nouvelle fois, des logements pour les personnes à la rue.
Réquisitions
« Nous sommes ici pour hausser le ton : il y a 400 000 logements vides en Île-de-France. Nous demandons une meilleure application de la loi sur les réquisitions » clamait le 29 juillet dernier, Philippe Caro de Solidarité migrants Wilson, lors de l’occupation de la place des Vosges (Paris) par le collectif Réquisitions.
Un mois plus tard (1er septembre), c’est sur la pelouse du parc André-Citroën à Paris que plus de 600 personnes sont installées. Parmi ces personnes, ce sont une cinquantaine d’enfants qui ont dormi à la rue, sous des tentes, la veille de la rentrée scolaire. Un symbole fort appuyé par un message clair : « Leur place n’est pas à la rue, mais dans un logement stable et à l’école ».
Volonté politique ?
Ils viennent d’Afghanistan, Côte d’Ivoire ou encore Érythrée et ont planté leurs tentes devant la préfecture de Paris et d’Île-de-France, dont ils dépendent pour leur éventuel hébergement. Pour les différentes associations du collectif Réquisitions, la solution est dans la loi et dépend plus d’une volonté politique : « Si la justification est un réel manque de place, nous demandons à l’État d’en ouvrir, un outil est à sa disposition : la réquisition de logements vides (…) La France, selon l’Insee, compte plus de 3 millions de logements vacants dont 400 000 en IDF ».
Pour rappel, le 21 mai dernier, le gouvernement s’est engagé à pérenniser, jusqu’à mars 2022, 43 000 places d’hébergement d’urgence.
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Composé d’associations telles que Droit Au Logement, Solidarité Migrants Wilson et quelques autres, le collectif Réquisitions en est déjà à sa dixième action d’occupation de l’espace public pour exiger un logement pour les personnes à la rue.
Occupation d’une école maternelle dans le 16e, de l’Hôtel-Dieu ou encore de la Place de la République à plusieurs reprises, depuis décembre dernier, toutes ces actions ont permis, selon le collectif, de sortir de la rue plus de 3 600 personnes.