L’Ocean Viking une nouvelle fois bloqué par les autorités italiennes
Ce sont les conteneurs installés à l’arrière de l’Ocean Viking qui sont pointés du doigt par les inspecteurs italiens.
L’Ocean Viking est en détention administrative en Sicile depuis deux semaines, a fait savoir SOS Méditerranée. L’ONG qui opère le navire s’inquiète de ce nouveau blocage administratif, après les multiples arrêts forcés des dernières années.
Un contrôle des autorités portuaires italiennes a bloqué l’Ocean Viking dans le port de Trapani. Un arrêt qui survient un an après la fin d’une détention similaire, s’indigne SOS Méditerranée dans un communiqué. Il avait alors fallu cinq mois pour la mise en conformité du navire.
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Cette fois, au bout de 11 heures d’inspection, ce sont les conteneurs sur le pont arrière de l’Ocean Viking qui posent problème. Ces installations servant à abriter les naufragés et le matériel sont pourtant en place depuis « deux ans et demi », explique l’ONG. Ils étaient donc déjà présents lors des précédents contrôles sans qu’ils ne posent problème.
2 900 personnes secourues en 2021
Mais, lors de la dernière inspection, les autorités ont estimé que ces structures « ne devaient pas être enregistrées en tant que cargaison, mais certifiées autrement ». Ces conteneurs ont abrité plus de 5 000 rescapés, dont près de 2 900 lors de la trentaine d’opérations de sauvetage de 2021.
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« Nous regrettons l’extrême minutie déployée pour les examens de notre navire », a déclaré Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS Méditerranée France. Il s’agit du sixième contrôle auquel l’Ocean Viking est soumis depuis le début de ses opérations en Méditerranée centrale en août 2019. Cet « arrêt va entraîner un retard dans la reprise de nos opérations. Alors que 2021 a été l’année la plus meurtrière en Méditerranée centrale depuis 2017 », ajoute la responsable associative.
L’association assure mener toutes les démarches possibles pour régulariser la situation de son navire. Elle souhaite lui permettre de reprendre ses opérations au plus vite. Une urgence selon elle, alors que près de 250 personnes ont perdu la vie en Méditerranée en décembre dernier.
