L’Israélienne Hallel Rabin en prison pour avoir refusé de servir dans l’armée
A seulement 18 ans, Hallel Rabin est déjà une grande dame. Pour avoir de nouveau refusé de servir dans l’armée de son pays, cette jeune israélienne a été envoyée, ce lundi 19 octobre, à la prison militaire de Tel Hashomer a-t-on appris par nos confrères du quotidien israélien de gauche Haaretz. Elle a écopé d’une peine de prison de 25 jours.
Résister à l’excès de violence
C’est la troisième fois qu’Hallel Rabin est emprisonnée pour ses idées; une première fois, en août dernier, puis le mois suivant pendant le nouvel an juif où elle était restée incarcérée durant 14 jours.
Dans un communiqué, celle qui est originaire du Kibboutz de Harduf, au nord d’Israël, est restée droit dans ses bottes. « Je suis prête à rester en prison jusqu’à ce que mes opinions soient prises en compte et qu’on admette leur légitimité », a-t-elle insisté.
« C’est ma manière non violente de résister à cet excès de violence. C’est un petit geste mais il me permet non seulement de ne pas abandonner mes valeurs et mon espoir, mais aussi de briser le cycle de la participation à la peur, la haine et la violence; à ce titre, il peut être significatif », a ajouté Hallel Rabin.
Refuzniks
En Israël, le service militaire est obligatoire et chaque année, des citoyens israéliens s’y opposent. On les appelle les « refuzniks ». Même si les « refuzniks » sont ultra-minoritaires en Israël, leur choix courageux de ne pas participer à « l’effort de guerre » permet à toute la société israélienne de débattre autour de la légitimité de l’occupation militaire en Palestine.
En 2014, 43 officiers et soldats israéliens, réservistes de la prestigieuse unité de renseignement 8 200, avaient refusé de combattre les Palestiniens, rappelant que « la seule mission de notre unité dans les territoires occupés n’est pas la défense du pays, mais le contrôle d’un autre peuple ». Depuis 1967, la Cisjordanie est occupée militairement et surtout illégalement par l’Etat d’Israël.
>> Lire aussi :
Normalisation avec Israël : « un coup de couteau de nos frères arabes »
Menacé d’expulsion à vie, Salah Hamouri dénonce une décision injuste et inhumaine