L’imam Mahjoub Mahjoubi expulsé en Tunisie

 L’imam Mahjoub Mahjoubi expulsé en Tunisie

Imam Mahjoub Mahjoubi – Capture d’écran

Accusé d’avoir proféré des appels à la haine visant les femmes, les Juifs ou une société française « pourrie », Mahjoub Mahjoubi a été arrêté et expulsé hier.

 

Dans un message posté sur X, Gérald Darmanin a annoncé son expulsion « moins de 12 heures après son interpellation ». « C’est la démonstration que la loi immigration, sans laquelle une telle expulsion aussi rapide n’aurait pas été possible, rend la France plus forte », a ajouté le ministre de l’Intérieur, « nous ne laisserons rien passer ».

« Destruction de la société occidentale »

C’est une vidéo publiée il y a quelques jours qui a mis le feu aux poudres. Vidéo dans laquelle l’imam Mahjoub Mahjoubi qualifiait notamment le « drapeau tricolore » de « drapeau satanique » qui n’a « aucune valeur auprès d’Allah ».

Dans l’arrêté d’expulsion, l’administration s’est appuyée sur des prêches des 2, 9 et 16 février derniers, où l’imam tunisien de la mosquée de Bagnols-sur-Cèze (Gard) « a véhiculé une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l’islam, de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs de la République, la discrimination à l’égard des femmes, le repli identitaire, les tensions avec la communauté juive et la radicalisation jihadiste ».

Les autorités françaises accusent aussi Mahjoub Mahjoubi de « propos haineux et discriminatoires à l’égard des non-musulmans et de la société française » qu’il aurait décrite comme « belliqueuse et pourrie ».

Toujours selon l’arrêté ministériel, l’imam désignait devant ses fidèles « le peuple juif comme un ennemi ». Il appelait « à la destruction de la société occidentale jugée décadente » et faisait « l’éloge de la charia, seule loi légitime et juste à ses yeux ».

Apologie du terrorisme

En plus d’enclencher la procédure d’expulsion, Gérald Darmanin a demandé au préfet de signaler ces propos à la justice. La procureure de Nîmes a ouvert une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme ». De son côté, l’avocat de Mahjoub Mahjoubi a indiqué qu’il allait contester son expulsion.