L’Île-Saint-Denis. Abdelkader Dahou percuté par une voiture, son état est critique
Abdelkader Dahou, 40 ans, figure bien connue des habitants de l’Île-Saint-Denis pour sa personnalité chaleureuse et son courage face à sa maladie génétique, se trouve ce jeudi 12 décembre entre la vie et la mort. Lundi 9 décembre, vers 19h, alors qu’il traversait en fauteuil roulant électrique le pont reliant l’Île-Saint-Denis à Saint-Denis, il a été percuté par une voiture. Depuis, son état est jugé critique.
Nordine, un ami proche d’Abdelkader, est arrivé sur place quelques minutes après l’accident. « Je devais retrouver Abdelkader à Saint-Denis. J’ai vu un attroupement, ainsi que la police et les pompiers. En parlant avec des témoins, j’ai appris qu’il avait été percuté par une voiture alors qu’il traversait le pont pour rejoindre Saint-Denis », raconte-t-il.
Selon les témoignages, un médecin aurait autorisé Abdelkader à rentrer chez lui, bien que les pompiers lui aient proposé initialement de l’emmener à l’hôpital.
Ce n’est que le lendemain que Mounia, la sœur d’Abdelkader, a décidé de l’emmener à l’hôpital Beaujon à Clichy-la-Garenne, alarmée par l’aggravation de son état.
Sur place, le diagnostic est préoccupant : Abdelkader a été hospitalisé en urgence et placé dans un coma artificiel. Les médecins redoutent la présence de saignements au cerveau et dans d’autres organes.
« Même si mon frère n’a pas été projeté au sol, l’accident a eu des conséquences graves. Abdelkader souffre d’ostéogenèse imparfaite, une maladie qui rend ses os aussi fragiles que du verre. Cet accident aurait pu être évité. Aujourd’hui, il est dans un état critique », déplore Mounia.
D’après nos informations, le conducteur du véhicule a été convoqué au commissariat dès le lendemain de l’accident. Cependant, à ce stade, il reste difficile de savoir quelles suites ont été données à cette affaire.
Pour Mounia, la situation est incompréhensible : « Je suis allée au commissariat, et il n’y a aucune trace de l’accident. Comment ont-ils pu laisser repartir cet homme après qu’il a percuté mon frère ? », s’indigne-t-elle, réclamant des réponses et une prise en charge judiciaire à la hauteur de la gravité des faits.