L’IGPN saisie après la vidéo d’une interpellation violente dans le 93
L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) va mener une enquête après la diffusion de vidéos montrant des policiers portant des coups à un homme menotté au sol.
Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche à Bagnolet. Sur les deux courtes vidéos diffusées dimanche soir par le compte X Alertes Infos, on voit un groupe de policiers autour d’un homme menotté au sol. Un agent lui porte de multiples coups de poing à la tête et un second agent le frappe à coups de pied.
Sur ces images partagées, les policiers trainent à terre la victime que l’on entend crier. On entend également les mots « Attends, pas là ». Le parquet de Bobigny a indiqué que l’IGPN est saisie. Une enquête administrative a également été ouverte.
>> A lire aussi : Interdiction du voile aux JO 2024 : la langue de bois du CIO agace les associations
Usage de la force par les policiers
Au cours de l’année 2022, la « police des polices » a été saisie de plus d’un millier d’ enquêtes judiciaires, 1 065 très précisément. C’est un nombre « stable » sur trois ans, après une forte hausse en 2019, une tendance qui s’expliquait avec le mouvement des « gilets jaunes ».
Comme les autres années, près de la moitié (48%) de ces enquêtes concerne l’usage de la force par les policiers. Et « c’est sur la voie publique que les policiers recourent le plus fréquemment à la force », note l’Inspection générale de la police nationale.
En 2022 toujours, l’IGPN a été saisie de 272 enquêtes pour usage de la force « à l’occasion d’une interpellation ou d’une opération assimilée », ce qui représente 54% des cas.
40 enquêtes confiées à l’IGPN
Après la mort de Nahel Merzouk à Nanterre, l’année dernière, et les émeutes qui se sont ensuite déclenchées, 40 enquêtes ont été confiées à l’IGPN pour des violences policières, et au moins une à l’IGGN, son équivalent pour la gendarmerie. Plusieurs policiers ont été mis en examen, certaines enquêtes clôturées.