Libye. Aguila Saleh et Khaled Al Mechri à Rabat pour l’accord de Skhirat
L’initiative du Parlement libyen ne contredit pas l’accord de Skhirat signé entre les parties libyennes en décembre 2015, a assuré lundi 27 juillet à Rabat, Aguila Saleh.
Le président du Parlement libyen Aguila Saleh est arrivé, dimanche 26 juillet au Maroc. Le but de la visite est la concertation avec le président marocain de la Chambre des représentants Habib El Malki, sur son initiative pour une sortie de crise en Libye.
Le responsable libyen s’est félicité de “la grande compréhension” manifestée à l’égard de ce qui se passe en Libye, lors d’un point de presse organisé à l’issue de ses entretiens avec son homologue Habib El Malki.
Aguila Saleh a souligné que les initiatives présentées, dont celle du Parlement libyen, visent une solution qui cadre à la fois avec l’accord de Skhirat et la Conférence de Berlin.
“L’initiative que nous avons lancée recueille l’adhésion de la majorité des Libyens, mais aussi la communauté internationale et la mission des Nations unies”, affirmait Aguila Saleh.
Le président de la Chambre des représentants libyenne a sollicité le soutien du Maroc. Au regard de sa place à l’échelle arabe et internationale, en vue de parvenir à une issue à la crise libyenne.
Pour lui, toute solution passe par la formation d’une nouvelle autorité. Cette dernière serait chargée de gérer les affaires du pays. Jusqu’à l’élaboration d’une Constitution et la tenue d’élections présidentielles et législatives.
Tractation en coulisse à Rabat entre Khaled Al Mechri et Aguila Saleh
D’autre part, le président du Haut Conseil d’État libyen Khaled Al Mechri est arrivé le même jour à Rabat. Il y a rencontré le président de la Chambre des conseillers Hakim Benchamach.
Répondant à une question sur l’éventualité d’une réunion avec Aguila Saleh, M. Al Mechri a indiqué qu’il n’existe aucun arrangement ni coordination préalable en ce sens.
Il a renchéri qu’il “n’est pas contre une rencontre avec les Libyens et l’ensemble des instances découlant de l’accord politique. Y compris les membres de la Chambre des représentants”.
Interrogé s’il devra rencontrer Khaled Al Mechri, Aguila Saleh a affirmé qu’aucune décision n’a été prise à ce propos. “C’est une rencontre qui pourrait se tenir après des réunions séparées avec les deux parties”.
Une chose est sûre pour Khaled Al Mechri : la Libye considère l’accord politique signé en 2015 à Skhirat comme un référentiel de premier ordre.
La visite des deux responsables libyens au Maroc s’inscrit dans la volonté des parties libyennes de redynamiser le rôle de médiation du Royaume, ainsi que l’accord politique pour une sortie de crise dans ce pays maghrébin.