L’expulsion de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi validée en référé
La juge a confirmé l’expulsion de Mahjoub Mahjoubi et a estimé qu’il avait tenu des propos discriminatoires envers les femmes et les juifs.
Dans un communiqué, le tribunal a jugé que les propos de l’imam de Bagnols-sur-Cèze, dans le département du Gard, ne s’inscrivaient pas dans « le cadre des valeurs de la République française, opposaient les musulmans et les non-musulmans, incitaient à la haine envers les juifs et Israël ou faisaient l’apologie du jihad et de la charia ».
Mahjoub Mahjoubi avait déposé une demande de référé-liberté pour contester auprès du juge des référés du tribunal administratif l’arrêté d’expulsion pris par Gérald Darmanin. Son avocat a interjeté appel de la décision devant le conseil d’Etat qui statuera en référé. Mahjoub Mahjoubi a été expulsé de France, vers la Tunisie, le 22 février dernier.
« Destruction de la société occidentale »
C’est une vidéo publiée il y a quelques jours qui a mis le feu aux poudres. Vidéo dans laquelle l’imam Mahjoub Mahjoubi qualifiait notamment le « drapeau tricolore » de « drapeau satanique » qui n’a « aucune valeur auprès d’Allah ».
Dans l’arrêté d’expulsion, l’administration s’est appuyée sur des prêches des 2, 9 et 16 février derniers, où l’imam tunisien de la mosquée de Bagnols-sur-Cèze (Gard) « a véhiculé une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l’islam, de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs de la République, la discrimination à l’égard des femmes, le repli identitaire, les tensions avec la communauté juive et la radicalisation jihadiste ».
Toujours selon l’arrêté ministériel, l’imam désignait devant ses fidèles « le peuple juif comme un ennemi ». Il appelait « à la destruction de la société occidentale jugée décadente » et faisait « l’éloge de la charia, seule loi légitime et juste à ses yeux ».