Une expo collective « Racines et horizons : Art marocain au féminin » inaugurée à Lisbonne

 Une expo collective « Racines et horizons : Art marocain au féminin » inaugurée à Lisbonne

Najia Mehadji combine motifs floraux, végétaux et géométriques

Portugal – Une exposition collective intitulée « Racines et horizons : Art marocain au féminin », a été inaugurée, samedi 9 novembre, au centre culturel Belem de Lisbonne.

Une exposition, organisée à l’initiative du Centre portugais de Sérigraphie, en collaboration avec l’ambassade du Maroc à Lisbonne, qui présente l’expérience de cinq femmes artistes marocaines de différentes générations à travers une sélection d’œuvres (sérigraphies, gravures et photographies) inspirées par le riche patrimoine culturel du Royaume. Il s’agit de Malika Agueznay, Najia Mehadji, Ghizlane Agzenaï, Madiha Sebbani et Rahma Lhoussig.

L’exposition reflète la créativité des femmes marocaines, leurs expériences artistiques et créatives dans leurs différentes manifestations ainsi que leurs contributions à l’enrichissement de l’art plastique marocain contemporain. Une composante importante du patrimoine culturel et artistique national.

Dans une déclaration à l’agence MAP, la coordinatrice de l’expo, Alexandra Silvano, a relevé que cette exposition est une occasion pour renforcer les relations culturelles et artistiques entre le Maroc et le Portugal, notant l’importance de la culture et de l’art dans le rapprochement et la promotion de la compréhension entre les peuples.

Une société marocaine en pleine mutation

Pour sa part, l’Ambassadeur du Maroc au Portugal, M. Othman Bahnini, a indiqué que l’organisation de cette exposition a pour but de mettre en exergue la créativité et la vitalité des arts plastiques au Maroc, et plus particulièrement de l’art plastique féminin.

Cet événement permet également au public portugais de découvrir l’art plastique du Maroc, un pays qui partage une riche histoire commune avec le Portugal, car ces peintures reflètent les défis et l’esthétique d’une société marocaine en pleine mutation, tout en conservant ses racines culturelles qui mêlent traditions arabes, amazighes, andalouses et africaines, a-t-il estimé.

Et d’ajouter que cette exposition reflète le dynamisme et l’évolution de la scène artistique marocaine, avec une nouvelle génération d’artistes combinant des techniques occidentales avec des influences locales.

« Bien que l’art visuel marocain des XXe et XXIe siècles ait été caractérisé par une domination masculine, nous avons assisté à l’émergence de nombreuses femmes artistes qui ont défié les normes sociétales et culturelles pour marquer de leur empreinte le domaine artistique, tant au niveau local qu’international », analyse M. Bahnini.

Mondialisation, citoyenneté et identité féminine arabe

Pour sa part, l’artiste Ghizlane Agzenaï, a indiqué qu’elle présentait une expérience unique lors de cette exposition, avec une sculpture « totem » en papier avec des formes géométriques futuristes, et une toile Couleurs vives. La jeune artiste marocaine, dont le travail gagne en notoriété, a ajouté qu’elle transmet un message social et spirituel à travers ses créations, qu’elle définit comme des Totems.

L’exposition présente les œuvres de femmes artistes, de générations différentes. Au-delà de leurs parcours distincts, elles témoignent d’un profond intérêt pour l’héritage culturel et patrimonial des traditions ancestrales du Royaume.

Ce lien se reflète dans les œuvres de Najia Mehadji, Malika Agueznay et Ghizlane Agzenaï, qui combinent calligraphie islamique avec des motifs floraux, végétaux et géométriques, ou encore de Madiha Sebbani et Rahma Lhoussig, qui ont choisi d’aborder des thématiques sociales liées notamment à la mondialisation, à la citoyenneté et à l’identité féminine arabe.

L’exposition inaugurée samedi 9 novembre en présence d’artistes, d’écrivains et d’amateurs d’art contemporain du Maroc et du Portugal, se poursuit jusqu’au 21 novembre 2024.

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