Les universités dénoncent des restrictions budgétaires « intenables »
Les universités dénoncent les restrictions imposées par le gouvernement, aggravant une situation déjà marquée par des années de sous-financement.
Leur voix est unie et c’est inédit. Paris-Est Créteil, Inalco, Nanterre, Paris I Panthéon-Sorbonne se sont unies pour dénoncer « une situation intenable » : chaque euro de leur budget est déjà alloué, notamment à des projets de recherche spécifiques, ils sont parfois contraints d’utiliser le fonds de roulement pour « payer les factures », ils vont même jusqu’à fermer des formations…
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Rejoints par la mobilisation étudiante
Face à cette situation « dramatique », les présidents d’université se disent déterminés à poursuivre leur mouvement dans la durée même si l’éventualité de voir le gouvernement de Michel Barnier tomber cette semaine jette un voile d’incertitude sur la manière de le faire. En novembre, une délégation alertait déjà sur le projet de loi de finance 2025 qu’elle qualifiait de « toujours plus contraint ».
Ces restrictions budgétaires précipitent les universités « dans une situation extrêmement grave d’un point de vue financier ». Des organisations étudiantes se sont également mobilisées, notamment à Paris.
Le syndicat de l’Union étudiante de Paris 1 a mené une « action symbolique » avec des chaises vides pour alerter contre les conséquences des restrictions budgétaires. L’Union étudiante appelle à rejoindre jeudi, le 5 décembre, le mouvement de grève dans la fonction publique, qui devrait être très suivi dans l’enseignement.
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Effort de solidarité
Le ministre de l’Enseignement supérieur a réagi à cette mobilisation en affirmant qu’une « révision en profondeur du système d’allocation des moyens alloués aux universités est indispensable ».
Un communiqué rappelle que dans le cadre d’« un effort de solidarité nationale demandé à l’ensemble des opérateurs publics », des économies « de l’ordre de 350 millions d’euros » ont été demandées aux établissements d’enseignement supérieur.