Les syndicats de l’éducation réclament des mesures d’urgence

 Les syndicats de l’éducation réclament des mesures d’urgence

Manifestation de professeurs et d’élèves, malgré un renforcement du protocole sanitaire dans les lycées pour enrayer la deuxième vague de l’épidémie Covid 19, plusieurs syndicats d’enseignants, Snes-Snep-Snuep, Snuipp, CGT educ action, SNFOLC-Sud éducation, ont maintenu leur appel à la grève pour que tous les collèges bénéficient des mêmes mesures. 10 novembre 2020, Toulouse, France. Frédéric Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les syndicats de l’éducation réclament plus de mesures d’urgences, malgré la mise en place des tests salivaires en milieu scolaire.

 

Dégradation

Plus 31 519 cas de contamination en 24 heures à l’échelle nationale. Dans ce contexte général de dégradation de la situation sanitaire, plusieurs syndicats de l’éducation nationale font part de leur inquiétude face à la stratégie du gouvernement dans les établissements scolaires. La propagation des différents variants du virus, notamment anglais, change la donne, puisque même les plus jeunes, et donc l’école, ont un rôle actif dans la diffusion de Covid-19. « La FSU, la FCPE, le collectif Ecole et Familles oubliées exigent la mise en place d’un protocole sanitaire qui permettrait enfin d’assurer la protection des élèves et des adultes », indiquent-elles dans un communiqué.

Urgence

Depuis le début de la semaine (22 février), des tests salivaires ont été mis en place en milieu scolaire. Insuffisant pour le SNES-FSU qui demande des mesures d’urgence. Par exemple, qu’un cas positif, quel que soit le variant, entraîne la fermeture d’une classe. Le 12 février, le ministère de l’Education nationale allégeait le protocole sanitaire et indiquait, qu’un seul cas de contamination au variant anglais n’entraînerait plus la fermeture d’une classe.

Autre mesure d’urgence demandée, la surveillance épidémiologique accrue et d’une « stratégie de dépistage de masse ». De plus, pour combattre la diffusion par aérosol, le syndicat demande également l’équipement en détecteurs de CO2 dans les écoles. Jusqu’ici, ce n’est que par des « initiatives individuelles (parents d’élèves, enseignants) ou politiques (collectivités territoriales) que des capteurs de CO2 sont installés dans certaines classes » rappelle le SNES.

Transparence

La stratégie des masques en milieu scolaire pose également problème. « L’interdiction de porter des masques faits maison ne s’est pas accompagnée d’une mesure de gratuité. Ce qui met de nombreuses familles en difficulté », selon le syndicat. Ce dernier précise que l’Etat doit fournir des masques chirurgicaux aux élèves. Et ce, pour une meilleure équité et apporter l’assurance d’un renouvellement régulier.

En règle générale, la communauté éducative demande également plus de transparence et des données plus complètes concernant les contaminations en milieu scolaire. Selon les chiffres fournis par le site ministère de l’Education nationale, le 19 février, 1195 classes avaient été fermées, alors que les établissements de deux zones n’étaient pas comptabilisés à cause des vacances. La semaine précédente (12 février), 1599 classes avaient été fermées mais avec seulement une zone en vacances.

 

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