Les stations-essence à sec
Cinq raffineries sur sept à l’arrêt. Les cuves des stations-essence se vident. Le gouvernement rassure, un retour à la normale est prévu la semaine prochaine.
Des files de voiture qui patientent et des panneaux lumineux qui indiquent que les cuves sont vides. Il est de plus en plus difficile de faire le plein aujourd’hui en France. La faute à des mouvements de grève dans les raffineries : cinq sur les sept présentes en France sont à l’arrêt, dont la principale en Normandie, près du Havre. Elle représente plus de 20% des capacités du pays. Mais toutes les régions ne sont pas touchées de la même manière.
« Suivi attentif »
Une station-essence sur trois est en situation de tension dans le Nord et le Pas-de-Calais. A tel point qu’il est interdit de faire des réserves depuis deux jours. L’Oise, la Seine-Saint-Denis ou la Haute-Saône sont aussi dans le rouge. Seul le sud semble épargné. Mais, on ne parle pas de « pénurie », plutôt d’un « suivi attentif » et d’une « tension temporaire ».
Le gouvernement marche sur des œufs pour éviter une ruée à la pompe alors que 15% stations ont les cuves à vide pour au moins un de ses carburants, souvent le diesel et principalement dans les stations-essence Total. Total Energies privés de trois de ses raffineries sur les cinq en France.
Mais la grève n’est pas la seule explication. Il y a aussi l’effet ristourne dans les stations « 50 centimes », qui proposaient les 30 centimes de remises gouvernementales et les 20 centimes de remise distributeur.
Retour à la normale
Alors comment va-t-on sortir de cette crise ? Puiser dans les stocks stratégiques de l’Etat est une possibilité, le gouvernement y a déjà eu recours. Ce sont d’énormes réserves faites pour tenir trois mois. Et de son côté, Total Energies promet de « se mobiliser ». Un retour à la normale est prévu milieu de semaine prochaine.