Les pesticides, fléau pour l’environnement
L’Inrae et l’Ifremer viennent de révéler un rapport qui accable les pesticides, une fois pour toutes. C’est une synthèse de 4 000 études publiées sur le sujet.
Personne n’en doutait, ou en tout cas de moins en moins de gens remettent en cause ce constat. Les faits sont là : la contamination de l’environnement par les pesticides est bien réelle, tout comme leur impact négatif sur la biodiversité et les écosystèmes. Ce sont les conclusions sans équivoque de l’Inrae et l’Ifremer, ces deux instituts de recherche publics spécialistes de l’agriculture et de la mer qui ont rendu ce rapport hier.
Synthèse de 4 000 études
Cette étude a été réalisée à la demande de trois ministères : Transition écologique, Agriculture et Recherche. Pendant deux ans, elle a mobilisé une quarantaine d’experts qui ont passé en revue 4 000 études scientifiques déjà publiées, dans un contexte français ou comparable, pour faire une synthèse des connaissances sur l’impact des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les écosystèmes. Les derniers rapports de ce type dataient de 2005 et 2008.
Aujourd’hui, les données dont on dispose sont plus précises, du fait de « la densification des réseaux de surveillance et de l’amélioration des techniques d’échantillonnage ou d’analyse ». Ainsi, l’Ifremer révèle que la concentration de pesticides se retrouve surtout au niveau des zones agricoles et se diffuse « le long du continuum terre-mer pour atteindre les océans ».
Echéance 2030
Ce rapport intervient dans un contexte de réflexion sur l’usage des pesticides. Depuis le Grenelle de l’environnement fin 2007, qui avait fixé un objectif de réduction de 50% de l’usage des pesticides de synthèse en dix ans, les plans successifs ont échoué. Au niveau de l’Union européenne, une proposition est à l’étude pour réduire de moitié l’usage de pesticides à échéance 2030.
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