Les origines du racisme remontent à des millénaires
C’est une onde de choc planétaire qui est survenue après le meurtre filmé de l’américain noir George Floyd par le policier blanc Derek Chauvin le 25 mai 2020 à Minneapolis aux Etats-Unis. En cette année 2020, les citoyens du monde brisent, en masse, le silence et se révoltent, en masse, contre cette pathologie qu’est le racisme. Mais les origines du racisme remontent à des millénaires…
Le racisme est une idéologie qui ne repose sur aucun fondement scientifique et qui part du principe qu’il existe des catégories de races au sein de l’espèce humaine, et qui, en catégorisant ainsi l’espèce humaine, a aboutit à une hiérarchisation entre les races. Autrement dit, il y aurait des êtres humains naturellement supérieurs à d’autres.
Certains historiens font remonter les origines du racisme à l’Antiquité. Effectivement, dans les sociétés prémodernes, notamment chez les Anciens Grecs, les populations faisaient la distinction entre leur peuple et les autres peuples qu’ils considéraient comme barbares. Et presque tous les autres peuples antiques avaient la même représentation du monde en deux catégories, les peuples apparentés d’un côté, et les peuples étrangers de l’autre.
D’autres historiens considèrent que la référence à la notion de racisme dans l’Antiquité est un anachronisme, en avançant l’idée selon laquelle toutes les sociétés antiques et primitives ont, de tout temps, rejeté l’étranger.
Avec l’apparition de la Bible, le racisme s’est appuyé sur des arguments théologiques, et plus précisément sur la malédiction de Canaan qui est mentionné dans le Livre de la Genèse de l’ancien testament. Cet épisode a connu diverses interprétations, notamment le fait que la malédiction de Canaan a abouti à l’assombrissement de son teint et de toute de sa descendance qui est devenu noir. Ces détournements de la Genèse ont eu des répercussions historiques, et ont pu servir de justification aux différentes formes de ségrégation raciale au fil de l’histoire, jusqu’à la période de l’esclavage aux États-Unis ou encore de l’apartheid en Afrique du Sud.
Puis c’est l’argument biologique qui a pris le pas sur l’argument théologique. Et c’est réellement dans l’édification des doctrines raciales du 19ème siècle que la science et la politique ont commencé à entretenir un rapport fusionnel.